29/05/2007

bah on va nous dire que 53% des français trouvent pas ça choquant :-)

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Délits d'initiés EADS: les dirigeants de nouveau sur la sellette
Par Par Dominique BEAUJOUIN
mar 29 mai, 18h59 Envoyer par mail Envoyer via Y! Messenger Blog via Yahoo! 360 Imprimer

Hans Peter Ring et Arnaud Lagardère le 4 mai 2007 à Amsterdam
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PARIS (AFP) - L'affaire des éventuels délits d'initiés au sein d'EADS (Paris: NL0000235190 - actualité) , maison mère d'Airbus, a rebondi mardi avec de nouvelles informations, le jour où le coprésident français du groupe européen, Arnaud Lagardère, était entendu par l'Autorité des marchés financiers (AMF).

L'action EADS a reculé mardi de 1,69% à 23,24 euros.

L'ancien coprésident d'EADS Noël Forgeard, le 28 juin 2006 à Paris
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Selon La Tribune, les dirigeants d'EADS étaient au courant de nouveaux retards de livraisons du programme A380 dès le 6 mars 2006, à la veille de l'annonce par le conseil d'administration d'un bénéfice 2005 record, et trois mois avant que soit rendue publique sa déconfiture industrielle.

Ce conseil a ouvert une période réglementaire de trois semaines pendant laquelle les cadres dirigeants ont pu exercer leurs stock-options et revendre les titres, avec des plus-values atteignant jusqu'à 2,5 millions d'euros pour Noël Forgeard, alors coprésident exécutif d'EADS.

Les grands actionnaires privés, DaimlerChrysler (Xetra: 710000 - actualité) et Lagardère (Paris: FR0000130213 - actualité) , ont décidé, le 20 mars selon le journal, de vendre chacun 7,5% du capital. L'opération, annoncée le 4 avril leur a rapporté 2 milliards chacun, au cours de l'époque, entre 32 et 34 euros l'action.

Au lendemain de l'annonce, le 13 juin, du nouveau retard, ces paquets d'actions n'auraient plus valu que 1,15 milliard, le titre ayant chuté en une journée de plus de 26% à 18,73 euros, après avoir glissé de 20% depuis avril-mai.

De source proche du dossier, Arnaud Lagardère était en cours d'audition mardi à la mi-journée par les enquêteurs de l'AMF.

L'AMF se refusait à tout "commentaire sur une procédure en cours". Le groupe Lagardère ne s'est pas exprimé. Arnaud Lagardère a déjà récusé à plusieurs reprises tout délit d'initié de sa part ou de son groupe.

Chez EADS, on indiquait seulement mardi qu'"une réunion de travail interne à Airbus avait revu le 6 mars 2006 les livraisons 2007 de 29 à 24 appareils, sans conséquence financière, et n'avait donc pas de raison de remonter le lendemain au conseil d'administration d'EADS".

Les conclusions "validées le 29 mars, signifiaient simplement qu'il n'y avait plus de marge de manoeuvre".

"Ce n'est qu'ensuite qu'on a réalisé que les difficultés de câblages électriques nécessiteraient de réduire les livraisons de 2007 à neuf exemplaires", a assuré mardi une source interne à Airbus.

De même source, on estime que le climat s'est alourdi en avril-mai 2006, en raison des ventes de DaimlerChrysler et Lagardère mais aussi d'autres annonces comme la prochaine cession par BAE Systems (London: BA.L - actualité) de ses 20% d'Airbus, l'alliance sans EADS de Thales (Paris: FR0000121329 - actualité) et Alcatel (Paris: FR0000130007 - actualité) dans les satellites, la nécessité de réviser le programme de long courrier A350, le tout sur fond de guerre des chefs révélée par l'affaire Clearstream.

Finalement le groupe a annoncé début octobre que le premier appareil serait le seul livré en 2007, et que le calendrier prenait deux ans de retard.

La Tribune, après Libération le 25 avril, mentionne une conversation téléphonique enregistrée et transmise aux autorités judiciaires entre l'homme d'affaires Jean Galli Douani et Alain Garcia, ex-directeur technique d'Airbus.

Ce dernier ferait état "des graves problèmes industriels d'Airbus" évoqués lors du conseil d'administration du 7 mars 2006. EADS, Airbus et M. Garcia, devenu en avril conseiller du président de l'avionneur, Louis Gallois, ont "démenti catégoriquement cette citation".

Faisant état de l'audition par l'AMF du directeur général délégué Jean-Paul Gut le 22 mai, Le Monde indiquait il y a une semaine que des courriers électroniques de dirigeants retrouvés lors de perquisitions "attestent pour l'ensemble d'entre eux qu'ils avaient à des degrés très divers eu vent de complications dans la fabrication de l'A380".

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