L’entreprise demande en référé l’expulsion d’une soixantaine de sans-papiers, démissionnaires ou licenciés de plusieurs restaurants, du parking de son restaurant de Viry-Chatillon dans l’Essonne.
Un juge des référés du tribunal d’Evry a examiné mercredi 27 juin la demande de Buffalo Grill d’expulser du parking de son restaurant de Viry-Chatillon (Essonne) des sans-papiers démissionnaires ou licenciés de l’entreprise. Le juge devait rendre sa décision jeudi matin à 9h00. Depuis le 8 juin, une soixantaine de sans-papiers réclamant une régularisation, en grève, démissionnaire ou licenciés de plusieurs restaurants, la plupart en Ile-de-France, occupaient le parking. Ils avaient auparavant occupé l’intérieur du restaurant quotidiennement pendant 10 jours. Buffalo Grill souhaite que l’activité du restaurant, fermé depuis trois semaines, puisse reprendre.
Mise à pied
A l’issue de l’audience mercredi, responsables de la CGT et sans-papiers ont réaffirmé que la direction était, selon eux, au courant de la situation irrégulière de ces salariés.
Madi Diebakaté, ancien salarié employé en décembre 2004 dans le restaurant de Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines), a expliqué qu’il avait fait l’objet d’une mise à pied conservatoire à la suite d’un contrôle de police après une dénonciation, et a affirmé avoir ensuite été embauché dans un restaurant de la région de Bordeaux. "J’ai été convoqué pour un entretien à Bordeaux où je ne connaissais personne. On m’a juste demandé mes fiches de paie du restaurant de Saint-Cyr pour m’embaucher", a-t-il déclaré, expliquant qu’il y était resté trois semaines, avant d’être mis à la porte, sans avoir démissionné ni été licencié.
"Filière de main d’œuvre"
Le secrétaire départemental de la CGT de l’Essonne Marc Roumejon a quant à lui dénoncé "une filière de main-d’œuvre organisée sur le plan national".
Le président du directoire de Buffalo Grill, Erich Harazymczuk, a de nouveau formellement démenti mercredi ces accusations, expliquant qu’il avait sollicité les ministères concernés (Intérieur et Immigration), sans obtenir de réponse.
Il demande que la CGT et les sans-papiers "ne se trompent pas d’interlocuteur", et met en avant le fait que les dossiers n’ont toujours pas été déposés à la préfecture par la CGT. Le syndicat affirme de son côté attendre des "engagements" de la préfecture avant de le faire. Selon la CGT, une pétition de soutien a reçu 3.000 signatures depuis le 1er juin. Sept organisations syndicales de l’Essonne soutiennent le mouvement (CGT, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, UNL, Unef).
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De : menu gratuit pour les enfants
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