Monsieur Mouton n’est pas content.
Il a une dent contre les rappeurs qui critiquent la volaille.
Le Rapper Mohamed Bourokba, dit Hamé, avait écrit cette tautologie :
"Les rapports du ministère de l’Intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu’aucun des assassins n’ait été inquiété".
Poursuivi pour ces propos publiés en avril 2002 dans un fanzine accompagnant la sortie d’un album de son groupe, à une époque où Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, il avait été pourtant relaxé le 23 juin 2006 par la 11e chambre de la cour d’appel de Paris, confirmant ainsi la décision du tribunal correctionnel.
Mais Monsieur Mouton pense que la justice à tort :
Selon lui, les propos du rappeur contenaient bien des faits précis et déterminés de nature à porter atteinte à l’honneur et à la considération de la police nationale.
Pour sa défense, Hamé plaide que ces propos se référaient aux victimes du 17 octobre 1961 (Tuerie policière lors de la manifestation d’Algériens à Paris) en passant par le décès emblématique de Malik Oussékine en 1986 jusqu’à des bavures plus récentes.
Mais Monsieur Mouton se re-bêle :
"J’entends le devoir de mémoire mais cela n’autorise pas tout. Je pense donc qu’il y a matière à condamner du chef de diffamation envers une administration publique"
Il conteste donc la relaxe, en indiquant qu’elle était injustifiée et il demande que cette décision soit cassée.
Il faut vous dire, Monsieur, que chez gens là, on ne tue pas, non, on nettoie.
L’interdiction de faire référence à des crimes avérés, sous prétexte de la protection d’une prétendue "dignité" des forces de l’ordre, voilà exactement quelles sont les conditions d’une paix sociale durable, éternelle, et tranquille.
Attention les loups, les moutons sont armés.
De : Jean-Yves DENIS
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