28/06/2007

Réforme des universités la FSE dit non

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Ni concertation, ni application ! Retrait du projet de loi sur les fac
Communiqué de la FSE Paris I/IV du mercredi 27 juin 2007/Vu sur Indymédia

Communiqué de la FSE Paris I/IV du mercredi 27 juin 2007

Ni concertation, ni application : Retrait pur et simple du projet de loi sur le renforcement de l'autonomie des universités !

Le gouvernement a donc présenté une nouvelle version du projet de loi sur les universités. Cette version, présentée comme définitive, reprend la quasi-totalité des attaques contenues dans la première version :

Professionnalisation des cursus en consacrant l'insertion professionnelle comme une nouvelle « mission » de l'université et en soumettant toujours plus le contenu des enseignements au contrôle patronal, au lieu d'une formation donnant aux étudiants des qualifications et des diplômes nationaux reconnus dans les conventions collectives

Attaques contre les statuts des personnels en permettant en particulier le recrutement de contractuels à la place de fonctionnaires, en renforçant les pouvoirs des présidents sur les carrières des personnels, en permettant aux présidents (ou plutôt PDG) de contrôler directement le recrutement des personnels, notamment enseignants

Mise en concurrence de l'emploi précaire étudiant avec l'emploi titulaire qualifié (notamment dans les bibliothèques) marquant le refus d'augmenter le montant des bourses nationales sur critères sociaux

Mise en place d'une « gouvernance » managériale avec des conseils d'administration réduits encore plus ouverts aux représentants du patronat

Renforcement de l'autonomie budgétaire des universités qui pourront vendre leurs « biens » (qui étaient propriété de l'Etat), créer des fondations pour drainer les financements privés, gérer un « budget global » comme elles l'entendent

Mise en place d'une préinscription obligatoire, premier pas vers la sélection à l'entrée de l'université

Même si le gouvernement a formellement retiré la sélection à l'entrée en master, a évité d'annoncer la hausse des frais d'inscription, toutes ces mesures sont impliquées à relativement court terme par le principe de l'autonomie accrue, qui porte une logique de marché.

La méthode mystificatrice du gouvernement est bien connue. Dans un premier temps, il met en avant un projet très brutal. Dans un second temps, il recule sur quelques points mis en avant par les bureaucraties syndicales (qui ont de fait renoncé à combattre le projet dans son ensemble) pour mieux faire passer l'essentiel. Si bien que ce soir, le gouvernement et les directions syndicales collaboratrices (en premier l'UNEF chez les étudiants) affichent leur satisfaction sur le dos des étudiants et des personnels.

De façon scandaleuse, l'UNEF n'a porté ses critiques que sur la sélection à l'entrée du master, la composition des CA, et le caractère optionnel de l'autonomie renforcée. Si bien que ce soir, l'UNEF affiche sa satisfaction à la perspective que ces mesures s'appliquent dans toutes les universités d'ici 5 ans, et non aux seules universités volontaires. Quelle victoire !

Les étudiants et les personnels ne peuvent qu'être écoeurés devant ce balet des concertations qui aboutissent à un tel projet. Les syndicats n'ont pas à discuter le rythme et le contenu des contre-réformes. Ils doivent les combattre clairement.

Maintenant, les choses sont claires. Le projet Sarkozy-Pécresse est connu et chacun pourra vérifier qu'il ne comporte aucune avancée et uniquement des attaques brutales qui visent à transformer l'université en centre de formation professionnelle au service des patrons.

Dès les chaînes d'inscription de juillet, la FSE informera précisément les étudiants sur ce projet, construira dès maintenant la mobilisation, et mettra toutes ses forces pour la construction de la grève nationale des étudiants et des personnels à la rentrée universitaire. La FSE appelle à l'unité la plus large autour de cette orientation dès maintenant. Il n'y a pas de voie médiane entre la collaboration de classe et la lutte de classe.

C'est dans cet esprit qu'elle appelle toutes les organisations politiques et syndicales, tous les collectifs, tous les militants, tous les travailleurs, les étudiants et les jeunes qui veulent réellement combattre la politique de régression sociale de Sarkozy, dont ce projet est une facette, à participer au Forum de la Résistance Sociale le samedi 7 juillet. http://oxygenefse.free.fr
le jeudi 28 juin 2007 à 00h41

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