28/07/2007

Lagarde et Barnier chez Carrefour..si si..,j'espère qu il y a des photos, grotesque !!

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Deux ministres dans un hypermarché pour la promotion des pêches
AFP
AFP - il y a 1 heure 57 minutes

ATHIS-MONS (AFP) - Deux ministres, Christine Lagarde (Economie) et Michel Barnier (Agriculture), se sont rendus samedi matin à l'hypermarché Carrefour d'Athis-Mons, dans l'Essonne, pour faire la promotion des pêches victimes de méventes, a constaté un journaliste de l'AFP.
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"Malgré le mauvais temps, il faut consommer au moins cinq fruits et légumes par jour", a plaidé sous la pluie M. Barnier, une cagette de nectarines sous le bras, à l'abri d'un auvent installé sur le parking et rempli de fruits.

Les deux ministres, dont la visite a duré environ une heure, ont aussi fait un tour rapide dans le magasin, où l'opération se poursuivait. Pêches et nectarines, jaunes ou blanches: toutes étaient affichées au prix de 3 euros les deux kilos.

Le gouvernement a autorisé, ce week-end de grands départs en vacances et le premier week-end d'août, des ventes exceptionnelles de pêches et de nectarines dans les supermarchés et les hypermarchés ainsi que sur les aires de stationnement des centres commerciaux.

En début de semaine, le ministère de l'Economie avait décidé de ne pas appliquer pour le moment le mécanisme du "coefficient multiplicateur maximal", demandé par les producteurs, qui limite les marges en cas de crise et aurait pu aider le secteur.

"Ce mécanisme existe, on peut l'utiliser", a reconnu samedi M. Barnier, tout en disant préférer "encourager" la consommation des fruits. Mme Lagarde a jugé "exemplaire" que "les filières agricoles et les distributeurs se soient mis d'accord" sur cette opération de promotion.

Vendredi, la FNSEA avait estimé que cela ne suffirait pas à sauver le secteur. Le principal syndicat agricole avait demandé à Bercy "de trouver des solutions rapides pour compenser les pertes de revenus des producteurs".

Son président, Jean-Michel Lemétayer, a "espéré" samedi "une vraie relance de la consommation, et des marges maîtrisées". Il a estimé sur Europe 1 que le prix qu'il avait lui-même constaté "sur le terrain", 1,95 euro le kilo, permettait "difficilement de payer les producteurs". "On est en dessous de 1 euro payé au producteur alors qu'il faudrait au moins 1,10 euro-1,20 euro", a-t-il ajouté.

M. Barnier doit recevoir mercredi les représentants de la filière fruits et légumes.

En raison d'un début d'été particulièrement maussade, notamment dans le nord de la France, les ventes des pêches et nectarines accusent une baisse très sensible, "30% par rapport à 2006", selon José Rodrigues, directeur des produits frais chez Carrefour.

Ces méventes se traduisent pour les producteurs par de faibles prix de vente aux grossistes (actuellement de 0,70 à 1,40 euro/kg), selon la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF).

Frédéric Garcia, responsable de la production chez Latour, un regroupement de producteurs du Sud-Ouest, espère beaucoup de ces promotions. "Les cultivateurs réalisent leur chiffre d'affaires de l'année sur ces quatre mois. C'est la survie de la filière française qui est en jeu", dit-il.

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