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AFP - il y a 2 heures 18 minutes
PARIS (AFP) - Environ 800 enseignants-chercheurs de toutes disciplines et de toutes universités ont signé une pétition, rendue publique mercredi, pour demander des modifications sur les nouvelles procédures de recrutement prévues dans le projet de loi sur l'autonomie des universités.
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L'examen de ce texte débute mercredi au Sénat.
Les craintes des enseignants-chercheurs, des professeurs d'université et des maîtres de conférence s'articulent autour de trois points.
Ils refusent d'abord l'instauration de "comités de sélection" ad hoc, en regrettant dans leur pétition que "les membres de ces comités ne soient pas élus (par les spécialistes de la discipline concernée, ndlr), comme c'est le cas actuellement, mais +créés+ par le conseil d'administration de l'université qui en +choisit ses membres+". Or, rappellent-ils, "le CA ne comporte pas nécessairement de représentants de cette discipline".
Les enseignants-chercheurs critiquent ensuite le "droit de veto" sur les recrutements offert au président de l'université, le rendant selon eux perméable au clientélisme et aux pressions locales.
Enfin, ils s'inquiètent que le texte permette "au président d'université de recruter des professeurs et des maîtres de conférence contractuels, le cas échéant, contre l'avis du comité de sélection".
Des membres de la commission du conseil national des universités (CNU, qui qualifie et promeut les enseignants) ont été reçus mardi par la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse.
"Elle nous a donné l'impression d'être à l'écoute sur la concentration des pouvoirs entre les mains d'une seule personne alors qu'ils devraient être laissés à un collège, sur le droit de veto et sur les comités de sélection", a assuré à l'AFP Jacqueline Heinen, président de la CP-CNU.
Espérant pouvoir jouer encore sur le contenu du projet de loi par le biais d'amendements pendant son examen au Sénat puis à l'Assemblée, elle a expliqué avoir fixé, de même que les conférences de doyens, des rendez-vous avec plusieurs parlementaires, dont le rapporteur du texte à la commission des Affaires culturelles et sociales, Benoist Apparu (UMP) de l'Assemblée nationale et des parlementaires socialistes.
Le président de la commission, Pierre Méhaignerie, "a promis qu'il m'appelerait", a-t-elle ajouté.
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