20/08/2007

Heathrow: ça cogne

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Accrochages entre police et manifestants écologistes à Heathrow
Reuters
Par Simon Rabinovitch Reuters - Dimanche 19 août, 19h32

LONDRES (Reuters) - La police britannique a affronté dimanche des groupes de manifestants à proximité du siège de la société BAA, qui exploite l'aéroport londonien d'Heathrow.

Ces échauffourées, dans un champ proche du bâtiment, ont fait suite à une manifestation pacifique partie d'un camp proche de l'aéroport où un millier de militants s'étaient rassemblés pour dénoncer l'impact de l'aviation sur le climat.

Quelque 200 manifestants étaient arrivés jusqu'au parking de BAA, fortement gardé par la police, et ont tenté d'y installer leurs tentes pour la nuit.

Les policiers ont poursuivi un autre groupe dans un champ, frappant plusieurs manifestants à coups de matraque. Quatre arrestations ont été effectuées, portant à 49 le total des personnes placées en détention en une semaine de manifestations.

Plusieurs centaines de manifestants avaient auparavant formé un cortège près de l'aéroport d'Heathrow en prônant la désobéissance civile, afin d'attirer l'attention publique sur l'impact de l'aviation sur le réchauffement climatique.

CHAÎNE HUMAINE ET BLOCAGE

Les organisateurs du mouvement avaient exprimé l'intention de former une chaîne humaine sur le site envisagé pour la construction d'une troisième piste, et bloquer le siège de BAA. Heathrow est l'aéroport international le plus actif d'Europe.

Les manifestants réclament un arrêt de la croissance de l'aéroport et du trafic aérien. Les premiers arrivés campent depuis une semaine aux abords d'Heathrow, d'autres sont venus les rejoindre dimanche.

Selon les organisateurs, de 1.000 à 1.200 personnes sont prêtes à prendre part d'ici 24 heures à des "actions directes".

"Nous croyons à des protestations illégales dès lors qu'elles sont pacifiques et justifiées", avait déclaré l'une des organisatrices à la presse.

Durant la semaine, les manifestants ont attaqué un entrepôt d'une entreprise israélienne d'importation de produits alimentaires. D'autres avaient collé leurs mains à la super-glu aux portes du ministère des Transports.

Les forces de l'ordre, qui prévoyaient de mobiliser jusqu'à 1.800 policiers, ne craignent pas d'être débordées mais redoutent que des éléments radicaux ne se détachent des manifestants pour perpétrer des actes violents.

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