08/08/2007

Nouvelle Calédonie: nouvelle crise

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A Nouméa, démission collective du FLNKS
Après l’élection d’un nouveau président du gouvernement, mini crise en Nouvelle-Calédonie.
Par N.Cr./LIBERATION
QUOTIDIEN : mercredi 8 août 2007

Imbroglio à Nouméa. La Nouvelle-Calédonie s’est certes dotée hier d’un nouveau président du gouvernement, en la personne de Harold Martin, président du parti Avenir Ensemble (droite), élu avec les voix des loyalistes de l’exécutif dont celles de l’UMP. Mais les indépendantistes du FLNKS ont démissionné, arguant d’une erreur de vote d’un de leurs élus, la veille, lors de la désignation du gouvernement par les membres du Congrès. Dès lors, Harold Martin est en sursis puisque la démission collective des élus du FLNKS entraîne une nouvelle élection (dans les quinze jours) du gouvernement. « On a demandé l’annulation du scrutin, car au final, il y avait 55 bulletins pour 54 votants, mais le président du Congrès nous a dit que ce n’était pas possible, donc nous démissionnons», a expliqué Jean-Pierre Djaïwe, du Palika, une des composantes du FLNKS.
La stabilité politique en Nouvelle-Calédonie n’est donc pas acquise. Pourtant, les deux frères ennemis de la droite, Avenir Ensemble et l’UMP, s’étaient engagés sur le chemin de la réconciliation. Sous la forte pression du gouvernement. D’ailleurs, le FLNKS s’est publiquement «inquiété» hier de la réunion le 10 juillet entre le ministre de l’Outre-mer, Christian Estrosi, Pierre Frogier, patron de l’UMP locale et Harold Martin. Le ­FLNKS a ainsi dénoncé «le rôle partisan de l’Etat».
En fait, les indépendantistes redoutent que l’alliance (à l’ancienne mode) de la droite freine le processus des accords de Nouméa de 1988, qui prévoient un référendum d’autodétermination entre 2014 et 2018.

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