17/08/2007

Pas de moyens, pas de suivi possible

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Récidive : les magistrats déplorent un manque de moyens
NOUVELOBS.COM | 17.08.2007 | 17:09

L'Union syndicale des magistrats estime que la récente loi "ne résout pas le scandale du manque de moyens de prise en charge de ce type de criminels".

L'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) déplore "un manque chronique et scandaleux de moyens" pour prévenir la récidive des délinquants sexuels. Dans un entretien paru dans Le Parisien/ Aujourd'hui en France du vendredi 17 août, le président de l'USM Bruno Thouzellier estime que la récente loi de lutte contre la récidive, qui prévoit notamment de renforcer le suivi socio-judiciaire, "n'est qu'affichage supplémentaire", "n'énonce rien de neuf et ne résout pas le scandale du manque de moyens de prise en charge de ce type de criminels".
Bruno Thouzellier a notamment commenté le drame de Roubaix, où le petit Elis a été enlevé par un homme déjà condamné pour viols et agressions sur mineurs, et qui était sorti récemment de prison sous le régime de la "surveillance judiciaire". L'homme devait notamment suivre un traitement hormonal.

Pulsion

Pour l'USM, les mesures exitantes "visent à ne pas laisser ces gens dans la nature". Mais "l'extrême difficulté, dans le cas d'un criminel sexuel, et surtout d'un pédophile, c'est qu'elles ne l'empêchent pas de passer à l'acte car le délinquant sexuel agit sous l'effet de la pulsion et non de la raison ou du calcul".
"S'y ajoute un contexte où le suivi médical en prison -qui pourrait notamment jauger la dangerosité de ces individus- est quasi inexistant et où les structures spécialisées chargées de gérer la sortie de prison souffrent d'un manque chronique et scandaleux de moyens", a déclaré Bruno Thouzellier.

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