04/09/2007

Le matraqueur matraqué

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Le matraqueur matraqué
Par Atman Zerkaoui/Les Indigènes de la République
lundi 3 septembre 2007

Alors ainsi c’est arrivé.

Les représentants autoritaires de l’autorité de la France. La grande France. La France qui soutient les policiers qui font frire des jeunes, au teint plus que douteux, dans des transformateurs EDF ; la France qui prend à tous pour aider les plus riches ; la France pour qui un Français vaut mieux qu’un juif, un juif qu’un Arabe, un Arabe qu’un Noir et mon chien mieux que tout le monde ; la France qui matraque, traque et rafle hommes, femmes, vieillards et enfants sans-papiers au point de pousser un gamin à sauter par fenêtre et à finir sur le billard (mais c’est juré on l’expulsera avec ses parents dès que les blessures du gamins seront moins apparentes) ; la France qui charge sur ceux qui cherchent refuge dans les églises ; la France qui lacrymogénise les mosquées ; la France du mépris ; la France torture en catimini place Beauvau ; La France qui pille l’Afrique ; la France qui veut utiliser des traitements chimiques pour éliminer et prévenir le retour des rats, des cafards et des sans abris ; la France qui n’offusque pas lorsqu’on moleste des immigrés dans des charters mais qui, pour la forme, cri au scandale, quand on s’en prend aux Noirs et aux Arabes de son équipe de foot, en rotant son fromage du soir (le summum de l’acte politique de nos jours parait-il) ; la France qui regarde les dents des immigrés avant de dire s’ils peuvent temporairement, très temporairement, être (mal) accueillis sur le territoire national ; la France qui ramasse les grévistes de la faim, menottes aux poignées, pour les jeter dans des fourgons de police ; bref la France des droits de l’homme et du code de l’indigénat.

Figurez-vous que les représentants de cette France se sont fait molester en Guinée, par des Guinéens. Plus que l’arroseur arrosé, c’est le matraqueur matraqué.

Quelle est la morale de l’histoire ?

On pourra toujours dire que l’utilisation de la violence est illégitime. Je réponds à ces gens qu’elle est tout aussi admissible que les violences policières et politiques. Le jour où les bavures policières et les politiques révisionnistes et/ou racistes seront condamnées et punies à hauteur des crimes commis, alors on pourra parler de violence gratuite et/ou spontanée.

Personnellement, je fais plus que douter que les politiciens et leurs enképiés retiennent la morale de cette histoire. Peut-être un coup de trop sur la tête ?

Atman Zerkaoui

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