06/09/2007

Se rapprocher des Americains oui , de Bush non...!

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USA: "Sarko l'Américain" chouchou des candidats à la présidentielle
Il y a 1 jour

WASHINGTON (AP) — Une fois n'est pas coutume, à un an de l'élection présidentielle américaine, les candidats, surtout républicains, n'ont qu'un exemple à la bouche: Nicolas Sarkozy. Outre-Atlantique, on ne tarit pas d'éloges sur "Sarko l'Américain", que certains vont même jusqu'à comparer à John F. Kennedy ou Ronald Reagan.

Le phénomène est suffisamment nouveau pour être souligné, tant il est rare qu'une personnalité étrangère prenne autant de place dans une campagne présidentielle américaine, si ce n'est des ennemis de Washington, tels Saddam Hussein ou Oussama ben Laden.

Il est encore plus rare qu'un dirigeant étranger soit présenté comme une référence pour l'avenir des Etats-Unis. Quand au fait qu'il gouverne la France, hier honnie pour son opposition à la guerre en Irak, c'est pratiquement du jamais vu...

Et c'est parmi les candidats républicains que Nicolas Sarkozy, qui a maintes fois répété son admiration pour les Etats-Unis, est le plus populaire. Rudolph Giuliani, ancien maire de New York, a confié cette semaine qu'il lisait actuellement son livre "Témoignage". Selon lui, le chef de l'Etat français "a pris des principes essentiellement américains et essaie de les appliquer en France pour créer la croissance économique".

C'est "le modèle John F. Kennedy, ou le modèle Ronald Reagan, ou le modèle Nicolas Sarkozy", a souligné sur la chaîne CNBC celui qui se sent proche de l'ex-"premier flic de France", évoquant la volonté du président français de réduire les impôts et de valoriser le travail.

Même son de cloche chez les autres prétendants conservateurs. John McCain a rencontré à deux reprises Nicolas Sarkozy, et même Mitt Romney, seul candidat républicain à avoir été capable d'insulter la France dans la langue de Molière, juge que "Sarko" pourrait être un "frère de sang".

Autre fan déclaré de l'ancien ministre de l'Intérieur, l'ancien président de la Chambre des représentants, le très conservateur Newt Gingrich -qui envisage d'être candidat à la Maison Blanche-pour qui le nouveau président français a mené "la campagne la plus hardie que l'on ait vue de notre vivant".

Chez les démocrates, on garde un peu plus ses distances, mais on est pour le moins intrigué. Car après tout, la droite européenne pouvant être considérée comme relativement proche idéologiquement du centre américain.
Barack Obama a ainsi vu Sarkozy il y a un an, et Hillary Rodham Clinton en avait l'intention, mais la rencontre n'a pas pu se faire, selon les autorités françaises.

Nicolas Sarkozy lui-même entretient ses liens avec l'Amérique, où il a récemment passé ses premières vacances de président de la République. Selon son conseiller pour la presse Franck Louvrier, joint par l'Associated Press, c'est certainement de Giuliani que l'ancien ministre de l'Intérieur se sent le plus proche, les deux hommes partageant notamment une culture de fermeté vis-à-vis de la criminalité.

Mais, de part son statut, il ne peut avoir de favori pour le scrutin de 2008. "Il est ouvert à tous", assure Franck Louvrier, à qui il aura toutefois fallu rappeler qui est Mitt Romney. Preuve que la campagne anti-française qui a fait rage aux Etats-Unis entre le début de la guerre en Irak et l'élection de Nicolas Sarkozy, n'a eu que peu d'écho en France.

Car pendant des années, celui qui voit aujourd'hui en Sarkozy un "frère de sang" n'a cessé de mettre son pays en garde contre le grave danger qui le menaçait, celui de devenir comme "la France du 21e siècle: beaucoup de paroles, mais pas beaucoup de forces derrière".

Mais aujourd'hui les Etats-Unis ne voient plus la France avec les mêmes yeux, et l'ancien gouverneur du Massachusetts suit la tendance, en profitant pour égratigner les démocrates au passage. "Je ne pense pas que Hillary Clinton pourrait être élue présidente de la France avec sa plate-forme", persifle-t-il aujourd'hui. "La France se rapproche de nous".

Ce qui fait dire à Phil Singer, porte-parole de la favorite du camp démocrate: "le gouverneur Romney change tellement souvent d'avis que la semaine prochaine il portera un béret et mangera de la baguette sur les Champs-Elysées".

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