La consommation des ménages en produits manufacturés a ralenti en septembre
Résistance inattendue de la consommation des ménages
Reuters
Reuters - Mardi 23 octobre, 10h08
LEMONDE.FR | 23.10.07 | 12h35 • Mis à jour le 23.10.07 | 12h50
Les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés a ralenti en septembre (+ 0,1 %), par rapport au mois d'août (+ 0,7 %), en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué, mardi 23 octobre, l'Institut national de la statistique (Insee). Par rapport à septembre 2006, la consommation en produits manufacturés, qui représente environ un quart de la consommation totale des ménages, a progressé de 5,8 %, en données corrigées des variations saisonnières.
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Réaction de l'économiste Marc Touati (ACDEFI) :
"La progression de consommation en produits manufacturés reste certes très limitée (+ 0,1 %), mais elle montre que la prime de rentrée scolaire n'a pas forcément eu l'effet escompté, si ce n'est sur les dépenses en textile cuir qui ont augmenté de 1,7 % en septembre. A l'inverse, après avoir progressé de 3,1 % en août, la consommation d'automobiles a chuté de 2,2 % en septembre, confirmant la situation fragile de ce secteur. Pour autant, la consommation en produits manufacturés affiche une augmentation de 2,1 % sur le troisième trimestre 2007, soit un record depuis le troisième trimestre 1999. Sur ce trimestre, la croissance du PIB devrait alors avoisiner les 0,6 %. Mais, de par la nouvelle flambée des prix des matières premières, et aussi via la détérioration du climat social, ou encore la faiblesse de l'emploi, sans parler du net ralentissement des crédits, la consommation devrait mécaniquement fléchir au quatrième trimestre. Le PIB pourrait alors stagner sur le dernier trimestre 2007. Pour l'ensemble de l'année 2007, la croissance française devrait alors rester proche de 1,8 %, 'performance' qui serait d'ailleurs rééditée en 2008." – (AFP.)
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RECUL DES ACHATS D'AUTOMOBILES
Dans le commerce de détail (hors automobiles, pneus, pièces détachées et produits médicaux), les dépenses sont en hausse de 0,6 % en septembre (après + 0,3 % en août). Les dépenses de consommation en biens durables, quant à elles, reculent en septembre de 0,5 % après une hausse de 2,8 % en août sous l'effet des achats des ménages en automobiles qui diminuent (- 2,2 % après + 3,1 %), alors que les dépenses en biens d'équipement du logement ralentissent (+ 0,8 % après + 2,8 %). Les dépenses de consommation en textile-cuir augmentent de 1,7 % après le recul du mois d'août (- 1,5 %). Enfin, les dépenses de consommation des autres produits manufacturés (pharmacie, pneus, pièces détachées d'automobiles, édition...) restent stables en septembre, comme en août.
Sur l'ensemble du troisième trimestre, les dépenses de consommation en produits manufacturés s'affichent en hausse de 2,1 % par rapport au trimestre précédent, qui avait pris 0,3 %. Les dépenses de consommation en biens durables restent également en hausse de 4,0 % (contre + 1,2 % au deuxième trimestre). Les dépenses en textile-cuir progressent de 3,3 % (après - 1,9 % au deuxième trimestre). Enfin, les dépenses de consommation des autres produits manufacturés croissent légèrement, de 0,2 % (+ 0,5 % au deuxième trimestre).
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Résistance inattendue de la consommation des ménages
Reuters
Reuters - Mardi 23 octobre, 10h08
PARIS (Reuters) - La consommation des ménages en produits manufacturés en France a fait preuve d'une résistance inattendue au mois de septembre confortant le scénario d'un net rebond de l'activité au troisième trimestre.
Elle a progressé de 0,1% le mois dernier après une hausse de 0,7% en août et de 0,8% en juillet (+1,0% et +0,9% respectivement en première estimation), selon les données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables publiées par l'Insee.
Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à un recul de 0,4% des dépenses des ménages en produits manufacturés en septembre.
Sur l'ensemble du troisième trimestre, les dépenses de consommation en produits manufacturés rebondissent (+2,1% après +0,3% au trimestre précédent).
Sur un an, de septembre 2006 à septembre 2007, elles affichent une progression de 5,8%, soit le rythme de progression le plus soutenu depuis juin 2000.
"La consommation de biens manufacturés a très nettement accéléré au troisième trimestre affichant son plus fort taux de croissance trimestriel depuis le quatrième trimestre 2004", relève Mathieu Kaiser, économiste à la banque BNP Paribas.
"La croissance de la consommation d'ensemble, dont les achats de biens manufacturés représentent 30%, devrait donc être très forte au troisième trimestre, très probablement supérieure au 0,6% du deuxième trimestre", ajoute-t-il.
"Comme, parallèlement, la production industrielle a enregistré une reprise permettant de réduire le déficit commercial en juillet et août, c'est une bonne nouvelle pour la croissance du PIB, qui devrait rebondir de façon marquée. Nous attendons au moins 0,8% au troisième trimestre après la déception du deuxième trimestre à 0,3%", poursuit-il.
"Il ne faut pas céder à l'euphorie", prévient toutefois Alexander Law, économiste à l'institut Xerfi.
"Le quatrième trimestre devrait être bien moins porteur sur fond de ralentissement de l'immobilier et de tensions inflationnistes liées aux produits pétroliers et alimentaires", estime-t-il.
"L'économie française a mangé son pain blanc au troisième trimestre et la fin d'année devrait être plus indigeste", ajoute-t-il en maintenant inchangée sa prévision d'une croissance du PIB de 1,8% sur l'ensemble de l'année.
Le gouvernement table sur une croissance dans le bas de sa fourchette de 2% à 2,5% pour cette année.
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