17/06/2008

Sarkozy junior dans les pas de papa dans les Hauts-de-Seine

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Ils devaient être trois, il n’y en a eu qu’un. Hier, Patrick Devedjian, président (UMP) du conseil général des Hauts-de-Seine, a pris la parole, seul, sur l’estrade de la salle des conférences de l’assemblée départementale. Les dents serrées, il a annoncé l’élection de Jean Sarkozy, seul candidat à ce poste, à la tête du groupe UMP-Nouveau Centre du département. Mais manquaient à l’appel le nouvel élu et le néocentriste Hervé Marseille, maire de Meudon, un temps candidat à la tête du groupe.






Ils devaient être trois, il n’y en a eu qu’un. Hier, Patrick Devedjian, président (UMP) du conseil général des Hauts-de-Seine, a pris la parole, seul, sur l’estrade de la salle des conférences de l’assemblée départementale. Les dents serrées, il a annoncé l’élection de Jean Sarkozy, seul candidat à ce poste, à la tête du groupe UMP-Nouveau Centre du département. Mais manquaient à l’appel le nouvel élu et le néocentriste Hervé Marseille, maire de Meudon, un temps candidat à la tête du groupe.

Unanimité. Quelques minutes plus tôt, Jean Sarkozy faisait distribuer dans le hall un communiqué confirmant son élection à l’unanimité à la tête du groupe. A 21 ans, le fils aîné du président de la République gagne un nouveau mandat. Elu au conseil général depuis seulement trois mois, et patron de l’UMP de Neuilly, il accède à la tête d’un groupe qui domine largement le puissant conseil général (1,7 milliard d’euros de budget).

Une place que ne souhaitait pas lui confier Patrick Devedjian. Il lui préférait Hervé Marseille. Ce dernier assurait l’intérim depuis la démission de Jean-Jacques Guillet, maire de Chaville, pour cause de cumul des mandats. Un candidat tout désigné, donc. Seulement voilà, jeudi, à la surprise des élus UMP, Jean Sarkozy se portait candidat. Accusée d’être à l’initiative de cette candidature, Isabelle Balkany, élue du conseil général, en très mauvais termes avec Patrick Deveidjan, a démenti toute implication.

Samedi, ce dernier avait dû jouer les conciliateurs : «J’ai réuni les deux candidats. Un accord a été proposé au groupe. Ceci a été accepté. C’est une manifestation d’unité. Je m’en réjouis.» L’accord prévoit qu’Hervé Marseille occupe la vice-présidence. Pourtant, Patrick Devedjian, également secrétaire général de l’UMP, cachait mal hier son agacement.

«Jeune». Interrogé sur la capacité de Sarkozy junior à diriger le groupe, Patrick Devedjian a pris une profonde inspiration : «Le groupe l’a considéré.» Silence. «Moi aussi. J’ai voté avec le groupe.» Il a assuré que Jean Sarkozy avait agi «de sa propre autorité» et il a reconnu que c’était «son droit». Selon lui, «il ne faut pas y voir la main du président de la République», ancien patron du département. Et d’ajouter qu’il avait eu plusieurs entretiens avec Nicolas Sarkozy au sujet de la candidature d’Hervé Marseille.

Un peu plus tard, Jean Sarkozy apparaissait dans les couloirs accompagné d’un Hervé Marseille quelque peu silencieux et faisant grise mine. Le sourire aux lèvres, le nouveau président assurait qu’il n’était «pas au courant de cette conférence de presse». Il a soutenu que sa candidature était logique, qu’elle lui avait été demandée par ses «collègues» : «Notre groupe comporte 24 UMP, 3 NC et 3 divers droite. Il nous est apparu que la gouvernance qui en découlait devait tenir compte de cette répartition.» Le néocentriste Hervé Marseille, donc, ne pouvait occuper le poste. Pour Jean Sarkozy, être «jeune» est une «chance». Il a souhaité «apporter du dynamisme», «faire du groupe une instance de réflexion», «un laboratoire d’idées»…

source:http://www.liberation.fr

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