Arnault et Lagardère à l'Elysée pour voir le pape
Benoît XVI a été accueilli à l'aéroport par Nicolas Sarkozy, avant un discours où tous deux ont évoqué une "laïcité positive".
Nicolas Sarkozy et Benoît XVI ont vanté ensemble, vendredi 12 septembre, la nécessité d'instaurer un dialogue entre le politique et le religieux, sur le modèle de la "laïcité positive" défendue par le président français. Il est "légitime pour la démocratie et respectueux de la laïcité de dialoguer avec les religions", a estimé le président, renouvelant son appel à une "laïcité positive" depuis la salle des fêtes de l'Elysée où il recevait le souverain pontife, après s'être entretenu quelques minutes avec lui en privé. Malgré les critiques sur une remise en cause de la laïcité française, le chef de l'Etat et sa femme Carla ont accueilli le pape à son arrivée à Orly, avant de le recevoir à l'Elysée, comme l'avait été avant lui Jean Paul II en 1997.
Rejeter le dialogue avec les religions serait "une folie"
Rejeter le dialogue avec les religions serait "une folie", "une faute contre la culture et contre la pensée". "C'est pourquoi j'en appelle à une laïcité positive, une laïcité qui respecte, qui rassemble, qui dialogue, et non pas une laïcité qui exclut et qui dénonce", a déclaré Nicolas Sarkozy. Benoît XVI a lui salué "l'expression belle de laïcité positive". "Une nouvelle réflexion sur le vrai sens et sur l'importance de la laïcité est devenue nécessaire". Pour lui, il est "fondamental" "d'insister sur la distinction entre le politique et le religieux" mais aussi "de prendre une conscience plus claire de la fonction irremplaçable de la religion pour la formation des consciences". Pour sa première visite en tant que pape dans le pays, Benoît XVI s'est félicité que "la méfiance du passé" à l'égard de l'Eglise laisse place à "un dialogue serein et positif, qui se consolide toujours plus". Nicolas Sarkozy avait développé sa conception d'une "laïcité positive" dans son discours du 20 décembre 2007 en la basilique Saint-Jean de Latran à Rome. Une laïcité qui, "tout en veillant à la liberté de penser, à celle de croire et de ne pas croire, ne considère pas que les religions sont un danger, mais plutôt un atout".
Cette conception, aussi abordée dans spn livre, "La République, les religions, l'espérance" (2004), est considérée par les tenants de la laïcité comme une remise en cause de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Outre des personnalités du monde religieux, politique et associatif, des proches du président ont été invités, parmi lesquels l'acteur Jean Reno, ou les chefs d'entreprise Bernard Arnault et Arnaud Lagardère.
9.200 membres des forces de l'ordre
Reste que la visite de Benoît XVI en France relance le débat récurrent sur la laïcité. Le président du MoDem François Bayrou s'est ainsi déclaré jeudi peu "enthousiaste" à l'idée que Nicolas Sarkozy reçoive officiellement le pape à l'Elysée, jugeant qu'"il ne faut pas mélanger l'Etat et la religion". De son côté, François Fillon assistera à la messe célébrée par le pape sur l'esplanade des Invalides samedi matin. Le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a lui fait savoir qu'il se rendrait à l'Elysée et au collège des Bernardins, où le pape rencontrera des intellectuels vendredi après-midi, "mais pas aux cérémonies religieuses". "Nous devons rester dans la courtoisie et l'esprit de la République laïque".Les tenants d'une laïcité pure et dure sont eux aussi montés au créneau ces derniers jours, dénonçant les moyens officiels déployés pour cette visite, et notamment les 9.200 membres des forces de l'ordre mobilisés pour la sécurité du pape.
http://www.challenges.fr/
Benoît XVI a été accueilli à l'aéroport par Nicolas Sarkozy, avant un discours où tous deux ont évoqué une "laïcité positive".
Nicolas Sarkozy et Benoît XVI ont vanté ensemble, vendredi 12 septembre, la nécessité d'instaurer un dialogue entre le politique et le religieux, sur le modèle de la "laïcité positive" défendue par le président français. Il est "légitime pour la démocratie et respectueux de la laïcité de dialoguer avec les religions", a estimé le président, renouvelant son appel à une "laïcité positive" depuis la salle des fêtes de l'Elysée où il recevait le souverain pontife, après s'être entretenu quelques minutes avec lui en privé. Malgré les critiques sur une remise en cause de la laïcité française, le chef de l'Etat et sa femme Carla ont accueilli le pape à son arrivée à Orly, avant de le recevoir à l'Elysée, comme l'avait été avant lui Jean Paul II en 1997.
Rejeter le dialogue avec les religions serait "une folie"
Rejeter le dialogue avec les religions serait "une folie", "une faute contre la culture et contre la pensée". "C'est pourquoi j'en appelle à une laïcité positive, une laïcité qui respecte, qui rassemble, qui dialogue, et non pas une laïcité qui exclut et qui dénonce", a déclaré Nicolas Sarkozy. Benoît XVI a lui salué "l'expression belle de laïcité positive". "Une nouvelle réflexion sur le vrai sens et sur l'importance de la laïcité est devenue nécessaire". Pour lui, il est "fondamental" "d'insister sur la distinction entre le politique et le religieux" mais aussi "de prendre une conscience plus claire de la fonction irremplaçable de la religion pour la formation des consciences". Pour sa première visite en tant que pape dans le pays, Benoît XVI s'est félicité que "la méfiance du passé" à l'égard de l'Eglise laisse place à "un dialogue serein et positif, qui se consolide toujours plus". Nicolas Sarkozy avait développé sa conception d'une "laïcité positive" dans son discours du 20 décembre 2007 en la basilique Saint-Jean de Latran à Rome. Une laïcité qui, "tout en veillant à la liberté de penser, à celle de croire et de ne pas croire, ne considère pas que les religions sont un danger, mais plutôt un atout".
Cette conception, aussi abordée dans spn livre, "La République, les religions, l'espérance" (2004), est considérée par les tenants de la laïcité comme une remise en cause de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Outre des personnalités du monde religieux, politique et associatif, des proches du président ont été invités, parmi lesquels l'acteur Jean Reno, ou les chefs d'entreprise Bernard Arnault et Arnaud Lagardère.
9.200 membres des forces de l'ordre
Reste que la visite de Benoît XVI en France relance le débat récurrent sur la laïcité. Le président du MoDem François Bayrou s'est ainsi déclaré jeudi peu "enthousiaste" à l'idée que Nicolas Sarkozy reçoive officiellement le pape à l'Elysée, jugeant qu'"il ne faut pas mélanger l'Etat et la religion". De son côté, François Fillon assistera à la messe célébrée par le pape sur l'esplanade des Invalides samedi matin. Le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a lui fait savoir qu'il se rendrait à l'Elysée et au collège des Bernardins, où le pape rencontrera des intellectuels vendredi après-midi, "mais pas aux cérémonies religieuses". "Nous devons rester dans la courtoisie et l'esprit de la République laïque".Les tenants d'une laïcité pure et dure sont eux aussi montés au créneau ces derniers jours, dénonçant les moyens officiels déployés pour cette visite, et notamment les 9.200 membres des forces de l'ordre mobilisés pour la sécurité du pape.
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