Le président tchèque Vaclav Klaus affirme que son homologue français veut détourner à son profit la prochaine présidence tchèque de l'Union européenne.
"Nicolas Sarkozy veut siphonner notre présidence". C'est en ces termes que le président tchèque Vaclav Klaus s'est exprimé lors d'un débat télévisé dimanche, affirmant que son homologue français voulait détourner à son profit la prochaine présidence tchèque de l'Union européenne qui commence le 1er janvier. Nicolas Sarkozy qui préside actuellement l'Union européenne veut renforcer le rôle politique de la zone euro, en liaison avec l'actuelle crise financière et économique. Certains lui prêtent même l'intention de prendre la tête de l'Eurogroupe. Ce qui a été interprété par certains commentateurs comme une volonté de prolonger le mandat français au delà du 31 décembre. "Des réunions sur les décisions à prendre (face à la crise) prennent place à l'extérieur de la présidence (européenne)", a regretté M. Klaus avant de pousser l'analyse un peu loin en rappelant que les quatre pays (France, Allemagne, Grande-Bretagne et Italie) qui avaient initié début octobre une action européenne concertée étaient les mêmes que "ceux qui ont écrit les accords de Munich", qui ont permis à Hitler d'envahir une partie de la Tchécoslovaquie en 1938.
"Une chose sans importance" En même temps, pour Vaclav Klaus, eurosceptique déclaré, la présidence européenne "est une chose sans importance". "C'est prestigieux, mais pas pour les pays, c'est prestigieux pour les quelques politiciens qui vont à Bruxelles 12 fois par mois", a-t-il affirmé. Le chef de l'Etat a cependant critiqué la position du gouvernement sur le Traité de Lisbonne et sur le plan européen de lutte contre le changement climatique. "Cela me rend fou quand j'entends qu'ils veulent ratifier le Traité de Lisbonne et le plan climat", a dit M. Klaus qui mène une croisade personnelle contre la réalité du réchauffement climatique.
source : lci
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