29/11/2008

Estrosi: sentinelle déboussolée de Sarkozy

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Pour le maire de Nice, la politique est un éternel combat.. .contre ceux qui lui font de l'ombre. Un combat courageux mais désespéré. Car sans vouloir être offensant, il faut dire qu'ils sont très nombreux, ceux qui sont susceptibles de lui faire de l'ombre. A la direction de l'UMP comme à la présidence du groupe UMP de l'Assemblée nationale, les hommes forts de la droite ont tendance à ignorer les précieux conseils de Chritian Estrosi, député et secrétaire-général adjoint du parti majoritaire.

Alors, puisqu'on s'obstine à faire sans lui, ce proche de Nicolas Sarkozy fait entendre sa mauvaise humeur.

Cette semaine,il s'en est pris à Jean-François Copé qui, selon lui, n'est décidément pas à la hauteur de sa mission de chef des députés UMP (un poste qu'Estrosi avait vainement convoité en juin 2007).







Pour le maire de Nice, la politique est un éternel combat.. .contre ceux qui lui font de l'ombre. Un combat courageux mais désespéré. Car sans vouloir être offensant, il faut dire qu'ils sont très nombreux, ceux qui sont susceptibles de lui faire de l'ombre. A la direction de l'UMP comme à la présidence du groupe UMP de l'Assemblée nationale, les hommes forts de la droite ont tendance à ignorer les précieux conseils de Chritian Estrosi, député et secrétaire-général adjoint du parti majoritaire.

Alors, puisqu'on s'obstine à faire sans lui, ce proche de Nicolas Sarkozy fait entendre sa mauvaise humeur.

Cette semaine,il s'en est pris à Jean-François Copé qui, selon lui, n'est décidément pas à la hauteur de sa mission de chef des députés UMP (un poste qu'Estrosi avait vainement convoité en juin 2007).

Comment tolérer que des députés de la majorité se permettent de tailler en pièce la loi sur le travail dominical voulue par Nicolas Sarkozy? Pour Estrosi, c'est la faute à Copé qui n'a pas su organiser le débat. Il l'a dit jeudi, sur Europe 1:


"Peut-être qu'au sein du groupe, ce droit à la parole que les députés ont souhaité ne leur a pas forcément été accordé. Il ne faut plus que cela se reproduise."



En mars dernier, le même Estrosi avait estimé que Devedjian n'était pas, lui non plus, à la hauteur de sa mission à la tête de l'UMP. Il l'avait expliqué à l'Express:


"Nous ne faisons plus bouger aucune ligne, nous ne portons plus aucun message, nous n'apportons plus aucune proposition concrète (...) l n'y a plus de chef d'orchestre. (...) je suis inquiet quand je vois que, dans nos fédérations, plus personne ne réfléchit, plus personne ne travaille"

Sitôt réélu député, en mai 2008, Christian Estrosi s'était auto-proclamé "sentinelle" d'un groupe UMP qui a vocation, selon lui, à être "100% sarkozyste". Il est vrai que sous la présidence de Jean-François Copé, ce groupe a multiplié les signes d’émancipation. Et les députés UMP n’ont jamais laissé paraître qu’ils étaient en manque de sentinelle…


La "sentinelle" avait l'ambition de "renforcer le lien entre le groupe et le parti". Six mois après son installation à l'Assemblée, Estrosi a plutôt renforcé son isolement. Comme Dominique Paillé le mois dernier (lire note du 24 octobre), Estrosi a cru bon de critiquer jeudi la "coproduction législative" revendiquée par Jean-François Copé:


"Je suis désolé, la réforme constitutionnelle n'a pas retiré le fait qu'il y a un président et une majorité qui respecte la hiérarchie du fonctionnement. La coproduction ne peut en aucun cas être l'empêchement et la paralysie."

Et comme Paillé, Estrosi s'est attiré les foudres de nombreux députés UMP, scandalisés qu'on s'attaque à leur patron. Extraits:


"C'est un faux procès. J'ose espérer qu'il n'y a pas de volonté de déstabiliser Jean-François Copé" (Franck Riester), "il est honteux de mettre cette affaire du travail dominical sur le dos de Jean-François" (Michel Raison), "il faut arrêter les anathèmes" (Philippe Gosselin), "une critique vaine qui montre une méconnaissance du fonctionnement du groupe UMP" (Valérie Rosso-Debord), "Estrosi n'a jamais participé aux dizaines de réunions organisées sur le travail du dimanche" Christian Jacob.

Heureusement il y a Nice!


Là bas, Estrosi est au soleil. Personne pour lui faire de l'ombre! Le secrétaire général adjoint de l’UMP y cumule les fonctions de maire, de député, de président du conseil général des Alpes-Maritimes et de président de nombreux organismes (communauté urbaine, office HLM, centre hospitalier, ..)

En principe, il aurait dû renoncer, après les municipales, à l'un de ses mandats exécutifs. Mais il en est dispensé, grâce à un mystérieux opposant qui a eu la bonne idée de déposer un recours contre son élection à la mairie de Nice.

C'est ainsi que l'ex-champion de moto peut rester, pour quelques mois encore, recordman de France du cumul.

http://droite.blogs.liberation.fr/alain_auffray/

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