Dati tairait des informations sur la gestion des Hauts-de-Seine
il y a 1 heure 44 min
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"Rachida Dati, qui connaît les histoires de famille et du département des Hauts-de-Seine (...), saura, le cas échéant, se rappeler aux bons soins de son protecteur [Nicolas Sarkozy]" : cette petite phrase, publiée dans un article du Point sème le trouble. En insinuant que la garde des sceaux, qui a occupé de 2004 à 2005 le poste de directrice générale adjointe du conseil général, pourrait disposer d'informations explosives sur l'attribution des marchés publics dans un département alors dirigé par Nicolas Sarkozy, le journaliste Denis Demonpion a déclenché une série de réactions en chaîne, vendredi 12 décembre.
Le député socialiste Arnaud Montebourg est, le premier, monté au front, s'étonnant du silence longtemps observé par la garde des sceaux. Soit Rachida Dati "a connaissance d'irrégularités de nature à mettre en cause le président de la République (...) et elle s'empresse de faire ouvrir une enquête, soit elle doit démentir immédiatement", écrivait le député, vendredi, à la mi-journée.
LES ÉLUS PS RÉCLAMENT UNE ENQUÊTE
Il n'en fallait pas plus pour que la chancellerie, après s'être longtemps réfugiée derrière un laconique "aucun commentaire", ne rende publique une lettre (à lire sur le site Internet du Point) adressée par la ministre à l'auteur de l'article. Rachida Dati y qualifie l'article de "totalement faux", souligne n'avoir eu aucun "contact" avec le journaliste. Et assène : "Ma fonction (...), mon statut, mes convictions personnelles et ma loyauté sans faille à l'égard du chef de l'Etat sont à l'opposé de ce que vous insinuez." Denis Demonpion assurait pourtant de son côté, au nouvelobs.com, jeudi 11 décembre, qu'il ne "retirait pas une ligne" à ses écrits, assurant même : "Rachida Dati n'a pas démenti et ne démentira pas."
En fin d'après-midi, 6 élus socialistes du conseil général des Hauts-de-Seine ont tiré la dernière salve : ils demandent que le président du conseil général, Patrick Devedjian, saississe "le procureur de la République de Nanterre afin d'ouvrir une enquête judiciaire concernant les informations dont disposerait" Rachida Dati. Plusieurs affaires judiciaires sont déjà en cours d'instruction sur des malversations financières présumées en lien avec le conseil général des Hauts-de-Seine.
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