23/01/2009

Menace de grève dans les universités

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La Coordination nationale des universités a appeler à une grève illimitée dans les universités le 2 février pour protester contre la réforme de la formation et du statut des enseignants-chercheurs.

(source : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20090123.OBS1080/menace_de_greve_dans_les_universites.html)

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La Coordination nationale des universités a annoncé jeudi 22 janvier appeler à une grève "illimitée" dans les universités à partir du 2 février si le gouvernement n'a pas retiré d'ici-là le projet modifiant le statut des enseignants-chercheurs et la réforme de la formation. "Si le ministère ne retire pas, sans préalable, le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs (et) la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré, l'Université française se mettra en grève totale, reconductible ou illimitée le 2 février", selon la motion adoptée à l'unanimité moins trois voix contre.

"Politique d'affaiblissement structurel"

En "condamnant" la "politique d'affaiblissement structurel" du supérieur et de la recherche et "la précarisation des personnels de toutes catégories", cette Coordination "exige" aussi "le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d'emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche, et soutient toutes les mobilisations en cours".
Elle s'est réunie jeudi en assemblée générale à l'université Paris-I. Selon les organisateurs, étaient présents des membres de 46 des 85 universités françaises, des représentants de plusieurs sociétés savantes, d'associations comme Qualité de la science française (QSF), Sauvons la Recherche (SLR) ou Sauvons l'Université (SLU) et des chercheurs précaires.
Des représentants de plusieurs syndicats étaient également présents.

Transfert de gestion aux universités

Le décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, préparé par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse, doit concrétiser le transfert de la gestion de leurs carrières aux universités.
Lors de l'assemblée générale, ses opposants ont dénoncé les risques que leur soient imposées davantage d'heures d'enseignement et les possibilités d'arbitraire de la part des présidents d'universités.
Ils veulent en outre que le Conseil national des universités (CNU) conserve son rôle actuel dans la gestion des carrières, et jugent de façon générale que leur statut risque de perdre son caractère national.

D'autres grève à venir

L'universitaire en veut pour preuve que cette opposition va des syndicats de gauche Snesup-FSU ou Sud-Education, traditionnellement revendicatifs, au syndicat AutonomeSup, classé à droite, ou au collectif Défense de l'université, créé à l'université Paris-II, faculté traditionnellement de droite.
AutonomeSup comme le Snesup ont d'ailleurs aussi appelé à une grève lundi 26 janvier, tandis que les enseignants-chercheurs devraient participer en nombre à la grève organisée jeudi 29 janvier, journée d'actions interprofessionnelle.

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