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Le président de la République Nicolas Sarkozy, le groupe nucléaire français Areva et EDF "prétendent que l'EPR va produire moins de déchets, mais personne ne précise pas qu'ils seront sept fois plus radioactifs que ceux générés par les réacteurs classiques", déclare Greenpeace dans un communiqué publié deux jours après l'annonce de la construction prochaine d'un deuxième EPR en France. Selon l'organisation écologiste, "le fonctionnement de l'EPR prévoit que le combustible nucléaire reste beaucoup plus longtemps dans le réacteur, ce qui implique une usure et donc une radiotoxicité bien plus importante que dans les réacteurs actuels".
"30 % DE DÉCHETS EN MOINS"
Areva, qui a développé l'EPR avec le groupe allemand Siemens, juge pour sa part ces affirmations "très exagérées". "La radioactivité peut être plus importante en raison d'une combustion plus longue, mais elle peut être estimée à 10 ou 15 % en plus, en aucun cas à sept fois plus", estime Patricia Marie, responsable du service de presse du groupe nucléaire. Et d'ajouter : "Surtout, l'EPR permet de générer 30 % de déchets en moins". Mais Greenpeace dit s'appuyer sur "un rapport établi en 2008 par Posiva, une entreprise finlandaise de gestion des déchets radioactifs" et "une étude réalisée en 2004 par la Nagra, l'association nationale suisse pour le stockage des déchets nucléaires".
Le premier chantier de construction d'un EPR a été lancé en Finlande en 2005 et doit s'achever en 2012, avec plus de trois ans de retard sur le calendrier initial. En France, le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche) a commencé en décembre 2007, pour une mise en service en 2012. Jeudi, Nicolas Sarkozy a annoncé la construction d'un deuxième réacteur de ce type sur le sol français, à Penly (Normandie). Elle devrait commencer en 2012.
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