La grève des enseignants-chercheurs a commencé dans certaines universités
il y a 8 min
AFP
La grève a commencé lundi dans certaines universités où les cours n'ont pas eu lieu, d'autres n'étant pas touchées, alors qu'une coordination nationale devait lancer en soirée un appel à une grève "illimitée" pour obtenir le retrait de deux projets gouvernementaux contestés.
"Au moins 45% des activités d'enseignement" étaient touchées par des grèves d'enseignants-chercheurs, selon le Snesup-FSU, premier syndicat du supérieur.
"Il y a eu des perturbations limitées et sporadiques: dans certaines universités, pas de cours et rétention de notes", a-t-on indiqué au ministère de l'Enseignement supérieur.
Ces grèves étaient organisées à l'appel de syndicats et d'associations de droite (AutonomeSup, Défense de l'université) comme de gauche (Snesup), pour contester la réforme du statut des enseignants-chercheurs, celle de la formation des enseignants.
Grève des cours d'un jour, rétention des notes, grève d'une semaine... les situations étaient diverses, d'après les bureaux de l'AFP.
A Strasbourg, première université du pays, les départements de mathématiques, lettres, espagnol, anglais, langues étrangères appliquées, géographie, histoire et droit observaient la grève reconductible des cours, selon les organisateurs.
La grève reconductible a aussi été votée à Toulouse II, Rouen, Bordeaux-IV et à l'établissement aixois d'Aix-Marseille I.
L'IEP d'Aix-en-Provence était en grève, une première depuis sa création en 1956. Au Mans, une assemblée générale a voté la grève. Lille I l'a votée pour mardi. Limoges, où le principe d'une grève a été voté, devait se réunir mardi.
A Nantes comme à Caen, certaines unités de formation et de recherche (UFR) ont voté la grève, d'autres la rétention des notes. A Mulhouse (Haut-Rhin), a été votée la grève administrative.
En revanche, à Montpellier I, II et III, les cours n'étaient pas perturbés, selon les directions, mais certains professeurs portaient un brassard "en grève", expliquant aux étudiants leur action mais en assurant les cours.
A Toulouse I, seuls deux professeurs étaient en grève, selon la direction. A Aix-Marseille II, aucune perturbation de cours n'était notée lundi matin. A Grenoble, le mouvement de grève n'a pas été suivi après un vote à main levée en AG. A Nice, une AG en fac de lettres n'a pas voté la grève.
La modification du décret de 1984 sur le statut des enseignants-chercheurs suscite un mécontentement croissant chez nombre d'entre eux qui refusent l'arbitraire des présidents, la hausse des heures d'enseignement et l'atteinte à leur indépendance.
La ministre Valérie Pécresse a cherché vendredi à les "rassurer" en apportant deux modifications à son projet, mais cela n'a convaincu ni le Snesup, ni AutonomeSup, ni le collectif Défense de l'université issu de Paris-II Assas, ni Qualité de la science française.
Seuls cinq professeurs de droit, dont le doyen Paul-Henri Antonmattei, ont jugé dans un communiqué ces modifications suffisantes.
Reste que cette réforme n'est pas la seule pomme de discorde: nombre d'organisations réclament aussi le retrait de la réforme de la formation des enseignants, notamment une coordination des personnels de 15 des 27 Instituts de formation des maîtres (IUFM) qui a rejoint samedi le mouvement.
Alors que les examens s'achèvent ou que certains étudiants n'ont pas cours en raison de l'intersemestre, la question se pose de savoir si les étudiants vont se joindre à la mobilisation. Selon l'Unef, 20.000 étudiants se sont réunis lundi en AG, dont 3.000 à Toulouse, 2.000 à Rennes-II ou Bordeaux-III.
1 commentaire:
Bonjour,
Une vidéo à ne pas manquer sur www.mediapart.fr, "Pécresse imperméable à
une pluie de chaussures" (la suite de la grève des universités).
- http://www.dailymotion.com/video/k68hIzeJRmtTQ8W7Ph
A bientôt
Enregistrer un commentaire