07/06/2007

"Chut" :le groupe Tetes raides invite au silence le 21 Juin

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> > > Le groupe Têtes raides invite au silence à la fameuse manifestation. > > Avant, c’était « Non » ; maintenant, c’est « Chut ! » Seize jours avant la > vingt-sixième Fête de la musique, créée par Maurice Fleuret sous > l’ère Jack Lang, Christian Olivier, leader des Têtes raides et > producteur au sein du label Mon Slip (Têtes raides, Loïc Lantoine, > Mell), lance ce cri d’alarme. > Quelques mois avant son projet télévisé des « Défaites de la musique », > alternatif aux Victoires, et de la même manière qu’il imaginait le > spectacle Non, totalement acoustique en plein pic acouphénique > (1999), Christian Olivier profite de la Fête de la musique pour jeter > du sable dans la machine bien huilée d’un marché fonctionnant à > l’aveugle. > « Quand on a fait Non, c’était pour dire "oui". Là, on dit "Chut !" > pour dire "en avant la musique" , après avoir fait une pause » , > précise-t-il. C’est au supermarché, mais ç’aurait pu être dans un > ascenseur, que Christian Olivier a eu cette idée de « pause » « Car le > "silence" est un signe de la partition qui tend à disparaître. » > Coupures d’écoute. Le 21 juin, entre 12 et 13 heures, Têtes raides, > Lola Lafon, Jehro, Olivia Ruiz et quelques nouvelles recrues de Mon > slip observeront donc une heure de silence à l’Hôtel de Sully. « Mais > c’est un mouvement que les gens doivent s’approprier », ajoute le > créateur de l’Avis de KO Social. Dans les Fnac, partenaires de > l’opération (création d’un blog sur Fnac.com), des coupures aux > points d’écoute sont déjà prévues. « La musique est partout comme une > toile de fond sonore, mais elle se consomme plus qu’elle ne s’écoute. > Qui reste aujourd’hui quarante-cinq minutes devant sa chaîne pour > écouter un disque ? » > Soit, l’écoute est devenue plus fragmentée, les disques sont encore > très chers, la télé-réalité a donné une image fausse de la notion de > carrière, et de plus en plus de musiciens et de techniciens se sont > précarisés avec les aménagements du statut d’intermittent du > spectacle. Les offres low-cost d’abonnements ADSL n’ont rien arrangé > à l’affaire à une crise qui voit les majors commencer à produire des > spectacles, alors qu’elles pourraient légitimement se voir demander > des subventions après s’être fait tondre la laine sur le dos. > Pièces du moteur. « L’idée est de profiter de ce moment pour débattre > sur les questions qui concernent tous les acteurs de la musique, > producteurs, artistes, distributeurs, poursuit Christian Olivier. > Aujourd’hui, il faut être créatif à tous les niveaux, sur le contenu > mais également sur la manière de le vendre. Toutes les pièces du > moteur doivent fonctionner à plein pour qu’il puisse en sortir > quelque chose. » > On parle alors de diversité musicale, depuis la difficulté à rester > trois semaines dans les bacs pour un artiste en développement jusqu’à > l’impossibilité pratique de trouver un tourneur quand on n’a pas de > disque, etc. « Même pour 5 000 ventes, il faut se battre. La question > qui se pose, c’est comment continuer encore à faire de la musique ? > Les artistes aussi doivent se demander : qu’est-ce que c’était, la > musique avant l’industrie ? » > Le ministère de la Culture officialisera-t-il le « Chut ! » ? Il > semblerait. > > Avant, c’était « Non » ; maintenant, c’est « Chut ! » Seize jours avant la > vingt-sixième Fête de la musique, créée par Maurice Fleuret sous > l’ère Jack Lang, Christian Olivier, leader des Têtes raides et > producteur au sein du label Mon Slip (Têtes raides, Loïc Lantoine, > Mell), lance ce cri d’alarme. > Quelques mois avant son projet télévisé des « Défaites de la musique », > alternatif aux Victoires, et de la même manière qu’il imaginait le > spectacle Non, totalement acoustique en plein pic acouphénique > (1999), Christian Olivier profite de la Fête de la musique pour jeter > du sable dans la machine bien huilée d’un marché fonctionnant à > l’aveugle. > « Quand on a fait Non, c’était pour dire "oui". Là, on dit "Chut !" > pour dire "en avant la musique" , après avoir fait une pause » , > précise-t-il. C’est au supermarché, mais ç’aurait pu être dans un > ascenseur, que Christian Olivier a eu cette idée de « pause » « Car le > "silence" est un signe de la partition qui tend à disparaître. » > Coupures d’écoute. Le 21 juin, entre 12 et 13 heures, Têtes raides, > Lola Lafon, Jehro, Olivia Ruiz et quelques nouvelles recrues de Mon > slip observeront donc une heure de silence à l’Hôtel de Sully. « Mais > c’est un mouvement que les gens doivent s’approprier », ajoute le > créateur de l’Avis de KO Social. Dans les Fnac, partenaires de > l’opération (création d’un blog sur Fnac.com), des coupures aux > points d’écoute sont déjà prévues. « La musique est partout comme une > toile de fond sonore, mais elle se consomme plus qu’elle ne s’écoute. > Qui reste aujourd’hui quarante-cinq minutes devant sa chaîne pour > écouter un disque ? » > Soit, l’écoute est devenue plus fragmentée, les disques sont encore > très chers, la télé-réalité a donné une image fausse de la notion de > carrière, et de plus en plus de musiciens et de techniciens se sont > précarisés avec les aménagements du statut d’intermittent du > spectacle. Les offres low-cost d’abonnements ADSL n’ont rien arrangé > à l’affaire à une crise qui voit les majors commencer à produire des > spectacles, alors qu’elles pourraient légitimement se voir demander > des subventions après s’être fait tondre la laine sur le dos. > Pièces du moteur. « L’idée est de profiter de ce moment pour débattre > sur les questions qui concernent tous les acteurs de la musique, > producteurs, artistes, distributeurs, poursuit Christian Olivier. > Aujourd’hui, il faut être créatif à tous les niveaux, sur le contenu > mais également sur la manière de le vendre. Toutes les pièces du > moteur doivent fonctionner à plein pour qu’il puisse en sortir > quelque chose. » > On parle alors de diversité musicale, depuis la difficulté à rester > trois semaines dans les bacs pour un artiste en développement jusqu’à > l’impossibilité pratique de trouver un tourneur quand on n’a pas de > disque, etc. « Même pour 5 000 ventes, il faut se battre. La question > qui se pose, c’est comment continuer encore à faire de la musique ? > Les artistes aussi doivent se demander : qu’est-ce que c’était, la > musique avant l’industrie ? » > Le ministère de la Culture officialisera-t-il le « Chut ! » ? Il > semblerait.


De : molere

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