PARIS (AP) - Pendant les grandes vacances, il n'y aura "ni plus ni moins" d'expulsions de parents sans-papiers d'enfants scolarisés que durant l'année, a déclaré dimanche Brice Hortefeux, qui entend lutter contre l'immigration clandestine en s'attaquant notamment au travail illégal.
"Lutter contre l'immigration clandestine, ce n'est pas un slogan, ça doit devenir une réalité, quelque chose de concret", a déclaré le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale lors du "Grand Jury" RTL-"Le Figaro"-LCI.
D'abord, "il faut lutter contre les réseaux et les passeurs. Ce sont, pardonnez-moi l'expression, des négriers ou des pirates", a lancé Brice Hortefeux, en rapportant que 112 réseaux avaient été démantelés et 3.500 passeurs interpellés en 2006.
Préconisant ensuite de "taper le travail illégal", le ministre a souhaité "qu'on soit intraitable, notamment vis-à-vis des employeurs".
Jusqu'à ce dimanche, on ne l'était "pas suffisamment", a-t-il jugé. Mais "à compter du 1er juillet, tout patron qui souhaite recruter un salarié d'origine immigrée est obligé de demander à la préfecture des éléments sur la régularité de sa situation" et "il ne pourra plus dire qu'il ne savait pas", s'est félicité Brice Hortefeux. "Je souhaite très clairement qu'un patron qui emploie des salariés en situation illégale soit conduit au pénal".
Troisième volet pour lutter contre l'immigration irrégulière, "il faut développer l'aide au retour volontaire", a-t-il estimé. Ce "petit pécule" permet à une famille avec deux enfants de regagner son pays d'origine avec "de l'ordre de 5.000/6.000 euros".
Interrogé sur le sort des clandestins dont les enfants sont scolarisés en France, le ministre de l'Immigration a souligné qu'"il n'existe aucun pays au monde -aucun- dans lequel le fait d'avoir des enfants scolarisés donne automatiquement et mécaniquement droit à des papiers". "Aucun gouvernement, ni de droite ni de gauche, n'est revenu sur cette disposition", a-t-il insisté.
"Je n'entends pas une seule seconde créer une nouvelle filière d'immigration clandestine", a expliqué Brice Hortefeux. Alors que commencent les grandes vacances, il a relevé qu'"il n'est écrit nulle part que les expulsions doivent se tenir en dehors des périodes scolaires". Les reconduites à la frontière ne seront donc "ni plus ni moins" nombreuses "que dans les périodes précédentes". AP
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