31/07/2007

Carlyle, Sarkozy, Bush et Ben Laden

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Djamal pour Torapamavoa.


Carlyle, Sarkozy, Bush et Ben Laden
Par Jack_3rror :: 31/07/2007 à 9:25 :: Relations
L’Etat a-t-il bradé l’Imprimerie nationale au moment de sa vente en 2003 ou a contrario l’a-t-il racheté à un prix trop élevé en 2007 ?
La polémique est lancinante ­depuis que l’Etat a acquis ­pour 376,4 millions d’euros (325 millions hors taxes) auprès du fonds d’investissement américain Carlyle ces bâtiments situés rue de la Convention à Paris, à deux pas du pont Mirabeau.
Quatre ans auparavant, l’Etat avait vendu l’Imprimerie nationale à ce même Carlyle pour 85 millions d’euros, comme l’a révélé fin juin le Canardenchaîné.
Différence : 291,4 millions d’euros.
L’énorme écart de prix entre les deux transactions interroge.
Dénonçant «un gâchis de deniers publics», le groupe communiste au Sénat a demandé début juillet la création d’une commission d’enquête parlementaire «chargée d’examiner les conséquences des transactions concernant les anciens bâtiments de l’Imprimerie nationale». Commission refusée. Avant de ­prendre cette initiative, les sénateurs communistes avaient interpellé le Premier ministre.
«J’ai écrit à François Fillon pour lui demander des explications. A ce jour, je n’ai reçu aucune réponse», affirme la sénatrice PCF de Paris, Nicole Borvo-Cohen Seat.
«J’ai également fait une intervention sur le sujet lors de la déclaration de politique générale. Pas de réponse non plus», déplore l’élue. Une lettre a aussi été adressée à Philippe Séguin, président de la Cour des comptes.

Pour sa part, le ministre du Budget Eric Woerth a reconnu fin juin que l’Imprimerie nationale a été «vendue à un prix et racheté à un prix beaucoup plus important».
Mais «entre-temps, estime-t-il, le marché de l’immobilier est ­passé par là et les travaux ont été colossaux».
Effectivement, Carlyle a engagé un vaste chantier pour transformer en bureaux haut de gamme des bâtiments jadis à usage industriel. Ces bâtiments doivent accueillir les services administratifs du ministère des Affaires étrangères, actuellement dispersés sur neuf sites dans Paris.
«No comment».
Les immeubles doivent être livrés au printemps 2008, date d’achèvement des travaux. Seule la coque des bâtiments en brique et aux grandes baies vitrées, typique de l’architecture industrielle du début du XXe siècle, a été sauvegardée.
A l’intérieur, tout a été démoli et reconstruit. Cinq niveaux de parkings ont été creusés dans le sous-sol (270 places).

Libération a tenté de connaître le coût des travaux mis en avant pour légitimer l’énorme écart de prix entre 2003 et 2007. Peine perdue. Le siège parisien de Carlyle renvoie ses interlocuteurs sur le siège de Londres, lequel évacue les questions par un «no comment».
Libération a également contacté la société Bouygues Construction qui réalise le chantier. Réponse: « Nous ne pouvons communiquer sur le coût des travaux. Nous sommes tenus par une clause de confidentialité.»Pas de transparence.
Cette opération engage pourtant les finances de l’Etat et la puissance publique est omniprésente : comme vendeur, comme acheteur, et comme autorité délivrant les permis de construire nécessaires aux travaux.

Faute de précisions, on peut observer que le chantier de transformation des anciens Grands Moulins en locaux universitaires, dans le quartier de la Bibliothèque nationale de France à Paris, a coûté 50,4 millions d’euros pour une surface de 30 000 mètres carrés, soit une surface identique à celle de l’Imprimerie nationale. Le même prix de transformation au mètre carré (1687 euros) que celui du réaménagement de l’ancienne Halle aux farines en locaux d’enseignement, toujours à Paris.
Des chantiers conduits par l’Emoc, l’établissement public qui construit pour le compte du ministère de l’Education nationale.

Pour l’Imprimerie nationale, s’ajoutent les frais, sans doute très élevés, engagés pour creuser les parkings. Au total, des chiffres invérifiables de 80 à 120 millions d’euros de travaux circulent. En tout état de cause, «Carlyle a réalisé une marge considérable dans cette opération», estiment des ­professionnels de l’immobilier interrogés par Libération. Certains considèrent que l’Etat a vendu à bas prix en 2003.
«L’Imprimerie nationale, c’est un site unique. 85 millions d’euros, ça me paraît peu», affirme l’un d’eux.
Dérive. Membre du Conseil immobilier de l’Etat (une instance parlementaire chargée de suivre ce type d’opérations, présidée par le député UMP Georges Tron), le député PS de la Meuse Jean-Louis Dumont affirme que dans le domaine de «l’immobilier de l’Etat, la transparence n’est pas toujours à l’ordre du jour et l’efficacité économique pas toujours prise en compte».
Le parlementaire dénonce aussi une dérive de la gestion du patrimoine public. «A force de dire que l’Etat doit vendre pour être efficace, on en arrive à vendre des biens, dont on a besoin, au doigt mouillé.»
Cette politique de cession d’immeubles publics avait été lancée en 2002 par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin dans un objectif de «rationalisation du patrimoine immobilier de l’Etat».
Une politique qui s’appuyait sur des rapports de la Cour des comptes et de l’Inspection générale des finances pointant la mauvaise gestion de l’Etat propriétaire : immeubles vacants de longue date, bâtiments non entretenus et parfois à l’abandon, dispersion coûteuse de certains services de l’Etat.
La cession de l’Imprimerie nationale a ainsi été effectuée sous couvert de «dynamisation du patrimoine» public au «bénéfice des finances publiques». Mais au final, c’est un opérateur privé qui s’en est mis plein les poches.
Au-delà de l’aspect financier calamiteux du dossier, la pertinence de l’action publique est en cause puisque dès 2003, l’Etat était à la recherche d’emprises foncières dans la capitale pour construire un nouveau Palais de Justice (qui va probablement échouer dans le quartier de Paris-Rive gauche).
A l’époque, le ministère des Affaires étrangères exprimait déjà le besoin de regrouper sur un seul site ses services administratifs. Devant la commission des finances du Sénat, le 17 juillet, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a reconnu que «la plus-value réalisée pouvait paraître élevée, même dans un contexte de flambée des prix» de l’immobilier.
Veuillez noter que le ministre ayant fait la transaction en 2003 (ministre de l'économie), n'est autre que Sarkozy, qui a vendu cette entreprise publique à un fond d'investissement américain proche de Ben Laden.
Groupe Carlyle
Sa proximité avec la présidence de la Maison Blanche, conjuguée au fait que le Groupe Carlyle a des intérêts dans l'industrie de défense, a provoqué bon nombre de controverses.
Le Groupe Carlyle profite de manière directe des guerres en Irak et en Afghanistan et indique qu'une partie de ses capitaux était détenue par des Saoudiens, appartenant notamment à la famille d'Oussama Ben Laden, qui ont dû se débarrasser de leur participation suite à la révélation de cette situation.

Le groupe a plusieurs membres prestigieux dont:
George Bush, ancien président des États-Unis d'Amérique et père du président américain actuel
James Baker, ancien secrétaire à la défense américain
John Major, ancien premier ministre britannique conservateur
Karl Otto Pöhl, ex-président de la Bundesbank
Arthur Levitt ex-président de la Securities and Exchange Commission
Fidel Ramos, ex-président des Philippines
Henri Martre, transfuge de Matra Aérospatiale
Merrill Lynch, société financière américaine[2]
le fonds de pension de
General Motors[2]
le financier
George Soros[2]
Carlyle n’est pas coté en bourse, et n’est donc pas obligé de divulguer à la Securities and Exchange Commission (la commission américaine chargée de veiller à la régularité des opérations boursières) le nom des associés, des actionnaires, pas plus que leurs parts respectives.

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