12/09/2007

Georges Frêche condamné à 1.500 euros d'amende en appel pour un dérapage verbal sur la police

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MONTPELLIER - La cour d'appel de Montpellier a condamné mardi le président de la Région Languedoc-Roussillon Georges Frêche (divers gauche, ex-PS) à 1.500 euros d'amende, pour avoir laissé entendre que des policiers ont brûlé des voitures lors des violences urbaines de l'automne 2005.

"Je me demande si, comme en mai 68, ce ne sont pas les flics qui mettent le feu aux bagnoles", avait-il ainsi affirmé en novembre 2005. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait porté plainte et Georges Frêche avait été mis en examen pour "diffamation envers une administration publique", en l'occurrence la police nationale. En première instance, le 22 février 2007, Georges Frêche avait été relaxé par le tribunal correctionnel de Montpellier et le parquet avait fait appel.

"Nous avons dès cet après-midi (mardi) formé un pourvoi en cassation et s'il le faut, nous irons devant la cour européenne des droits de l'homme", a déclaré à l'Associated Press son avocat, Me Gilles Gauer. "Cet après-midi, la cour devait choisir entre le droit de pouvoir critiquer les institutions, ou l'interdire. Elle a opté pour l'interdiction", a déploré l'avocat.

Dans l'affaire des harkis, que Georges Frêche avait qualifiés en février 2006 de "sous-hommes (...) condamnés à être cocus jusqu'à la fin des temps", la cour d'appel de Montpellier rendra son délibéré jeudi en début d'après-midi. En première instance, l'ex-maire de Montpellier avait été condamné à 15.000 euros d'amende et avait interjeté appel.

Georges Frêche a été exclu du parti socialiste début 2007 pour ses propos, en novembre 2006, sur la trop forte proportion de 'Blacks' en équipe de France de football. A 69 ans, il prépare de nouvelles joutes électorales sénatoriales et régionales.

Il a révélé le 7 septembre sur France Bleu Hérault qu'il sortirait en novembre, aux éditions du Seuil, un livre brûlot sur l'état du socialisme hexagonal. Deux titres sont en balance: "Il faut liquider le parti socialiste" et "Les socialistes découvrent enfin l'Amérique". AP
credit:Georges Frêche (AP)

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