PARIS - L'organisation Handicap International a organisé samedi la 13e édition des Pyramides de chaussures pour alerter l'opinion publique sur les ravages que causent les bombes à sous-munitions (BASM). A cette occasion, l'ONG a affirmé avoir dépassé le cap des 400.000 signatures en France en faveur de l'interdiction de ces armes.
Les Français étaient invités à déposer des chaussures pour former des pyramides dans 40 villes. Handicap International a déclaré dans un communiqué avoir recueilli 70.000 signatures contre les BASM samedi, permettant de "dépasser la barre des 400.000 signatures" au total.
L'ONG a exhorté les autorités françaises à "sortir de son ambiguïté et de s'engager clairement dans le processus d'interdiction" des BASM initié par une conférence internationale organisée par la Norvège en février dernier. L'ONG reproche à la France de vouloir limiter l'interdiction aux armes les plus dangereuses.
La France avait signé la déclaration non-contraignante appelant à l'interdiction d'ici 2008 des BASM, des armes infligeant des dommages "inacceptables", notamment aux civils et particulièrement aux enfants. La liste des signataires compte actuellement 80 pays, selon Handicap International.
A l'occasion d'une conférence à Lima en mai dernier, organisée dans le prolongement de celle d'Oslo, le Quai d'Orsay avait publié un communiqué dans lequel il précise que "la France partage avec les autres participants l'objectif commun de définir un instrument de droit international pour interdire ou limiter celles des armes à sous-munitions qui ont des conséquences inacceptables pour les populations civiles".
Les bombes à sous-munitions disséminent 200 à 600 petites charges sur une surface équivalente à un terrain de football. Entre 10% et 15% -mais dans certains cas jusqu'à 80%- n'explosent pas tout de suite et peuvent ensuite détoner au moindre contact, soulignent les experts. Selon Handicap International, 98% des victimes de ces bombes sont des civils. AP
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