Nouvelles découvertes dans le dossier Gautier-Sauvagnac
13.10.07 | 14h44/ LE MONDE
Cette découverte, effectuée à la banque de Marseille Martin-Maurel, porte à environ 17 millions d'euros les retraits d'espèces suspects effectués entre 2000 et 2007 sur trois comptes par cette organisation patronale présidée par un des plus hauts dirigeants du Medef, son négociateur en chef Denis Gautier-Sauvagnac.
Les recherches se poursuivent sur d'autres comptes bancaires de l'UIMM. "Tous les jours, on en découvre un peu plus et ça monte doucement", avait déclaré jeudi un policier à Reuters.
Vendredi, les policiers avaient aussi saisi environ deux millions d'euros dans un coffre loué dans une agence de la BNP par l'UIMM.
Précédemment, lors d'une perquisition au siège parisien de l'organisation patronale, une somme de plusieurs centaines de milliers d'euros en espèces a aussi été saisie dans un coffre.
L'enquête n'a pas permis pour l'instant d'identifier la destination des fonds. Denis Gautier-Sauvagnac a parlé initialement du financement des "oeuvres sociales" de l'UIMM, évoquant l'aide aux salariés et retraités nécessiteux, puis il a dit avoir utilisé l'argent pour "fluidifier les relations sociales", sans autres précisions.
L'enquête a en revanche montré que le dirigeant du Medef faisait retirer lui-même les espèces en envoyant dans les banques une collaboratrice de confiance. La piste du financement syndical est démentie par les principaux syndicats de salariés et aucun élément ne l'a confirmée à ce jour.
Le parquet de Paris, qui a ouvert le 26 septembre l'enquête préliminaire de police pour "abus de confiance" à la suite d'une dénonciation de "Tracfin", la cellule anti-blanchiment du ministère de l'Economie, devrait décider de l'ouverture d'une information judiciaire après la remise d'un rapport précis par les policiers.
Dans l'attente, la présidente du Medef Laurence Parisot a redit sa confiance en Denis Gautier-Sauvagnac, qui représentait vendredi encore le patronat dans une négociation cruciale avec les syndicats de salariés sur la "modernisation du marché du travail".
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