29/11/2007

A Grenoble , le directeur passe a l'attaque

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Le directeur de Sciences Po Grenoble attaque les grévistes... à coups de poubelle
Par La rédaction du Post , le 29/11/2007

Alors que des étudiants voulaient empêcher l'accès à l'IEP de Grenoble, le directeur a, semble-t-il, pété les plombs. France 3 Alpes a la preuve, en images. Le directeur explique au Post avoir eu peur. Un étudiant, sur place, dénonce la violence du responsable de l'université.
Ce jeudi matin, la police a évacué les piquets de grève sur le campus grenoblois, au niveau de la galerie des amphis et devant les locaux de Sciences Po.

Bousculades, violences, raconte France 3 Alpes, et même de la part du responsable de l'Institut d'Etudes Politiques de Grenoble.

Sur les images, on voit le directeur frapper un étudiant avec la structure en métal d'une poubelle.Capture-écran d'une vidéo de France 3 Alpes.
Capture-écran d'une vidéo de France 3 Alpes.

Dans une interview au Post, le directeur de l'IEP, Olivier Ihl a expliqué avoir eu peur pour sa vie, face à 50 individus armés. Il s'est senti menacé.

Mais un étudiant en troisième année à l'IEP, sur place au moment des faits, joint par le Post, dément la version de son directeur. Selon lui, Olivier Ihl avait déjà prévenu les étudiants la veille : "je lâcherai les chiens et j'appellerai la police".

Ce jeudi, au petit matin, le directeur essaie de démonter la barricade qui vient d'être mise en place. "Quand on arrive, Monsieur Ihl fait sortir la concierge avec ses trois chiens, qui sont plutôt calmes, mais on ne les connaît pas... On essaie de lui expliquer, calmement, que le blocage a été voté et qu'il ne faut pas l'enlever. A ce moment là, il hurle "je lâche les chiens, ils n'ont pas mangé depuis deux jours!"." Une centaine d'étudiants seraient alors réunis, mais, selon l'étudiant, seule une vingtaine s'approche du directeur, les autres, inquiets, restent en retrait.

Selon ce même témoin, c'est à ce moment là que le directeur saisit la structure d'une poubelle en métal et la brandit en direction d'un étudiant, le frappant à plusieurs reprises. L'étudiant explique alors que le directeur s'est blessé avec le fer de la poubelle. Il aurait ensuite présenté ces coupures aux journalistes de France 3, comme des blessures infligées par les manifestants. "Il n'avait pas vu que France 3 avait filmé".

Aujourd'hui, l'étudiant est inquiet, il refuse de citer son nom : "le directeur nous a menacé : "j'ai repéré vos têtes, vous aurez des sanctions disciplinaires!"".

Selon l'étudiant, les manifestants, tous étudiants, majoritairement à Sciences Po, sont toujours restés calmes, ouverts au dialogue avec le directeur, avant d'être délogés par la police.

"Sa spécialité, c'est la mise en scène du politique" lâche l'étudiant, peu convaincu par les explications de son directeur, qui dit maintenant avoir agi par peur.



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