14/11/2007

Ils veulent enterrer mai 68, déterrons la hache de guerre !

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Mardi 13 novembre 2007 les CRS sont intervenus sur la fac de Nanterre. Après les gardes mobiles, lundi, voici les "fameux" CRS qui tentent d’investir Nanterre. Encore une fois, la démocratie des matraques s’est exprimée à l’appel du sinistre Audeoud, président de l’université et de son maître Sarkozy. La police du capital est intervenue pour tenter de briser la grève et le mouvement qui s’amplifie sur Nanterre et l’ensemble des universités de France.mercredi 14 novembre 2007 (16h20) :
Nanterre occupée par les flics, Nanterre résite ! tract manif du 14/11
Vu sur BELLACIAO

Mais face à la répression, il y a résistance. Des centaines d’étudiants ont résisté à l’assaut et continuent le mouvement sur le campus de Nanterre. Partout en France les contradictions s’aiguisent : d’un côté ceux qui soutiennent et applaudissent l’offensive réactionnaire décomplexée, de l’autre ceux qui résistent. Cette réalité s’exprime sur les campus de France à travers la réforme Pécresse (loi sur l’autonomie) qui s’inscrit dans un processus : la privatisation des universités.

Malgré les intimidations, les étudiants en sont conscients et adoptent massivement le mot d’ordre de grève avec piquets (blocage).

Sarkozy a martelé durant toute sa campagne qu’il allait enterrer mai 68. Dans le même esprit, il faut en finir avec Nanterre comme symbole et haut lieu de la contestation estudiantine. Une tentative « ultra droitière » avance à visage découvert. Une fraction des étudiants de droit organisée par la réaction acclame la répression et se regroupe dans le bâtiment F (droit) sous la protection des CRS. Le gouvernement a lâché ses jeunes chiots criards contre le mouvement (cf. vidéo sur le blog de l’AGEN). Ces enfants gâtés du capitalisme sont au ordre du pouvoir et de la direction de la fac. La droite UMPiste a aussi reçu le soutien de fachos en culotte courte qui fanfaronnent bras levés, bien à l’abri derrière les CRS ! La coalition de tous ces chiens de garde n’a pas fait reculer la lutte d’un pouce, au contraire !

Le matraquage médiatique présente ce mouvement comme « violent et minoritaire » : c’est un bon signe de la justesse du combat mené. Litanie classique, pour les tenants de l’ordre inégalitaire « ce n’est pas une lutte, c’est de la délinquance » (O. Audeoud président de Nanterre, journal de 20 H France 2, le 13/11) ou encore : ceux qui se révoltent sont des « terroristes et des khmers rouges » (président de l’université de Rennes, même source).

Nous n’oublions pas qu’en dehors des ennemis déclarés du mouvement, nous avons à faire face au rôle délétère de l’ Unef, arche croulante du syndicalisme de co-gestion, qui appelle à quémander des miettes tout en nous désarmant. Lutter sans demander l’abrogation de la réforme sur l’autonomie, c’est abdiquer et liquider le mouvement.

L’objectif général de l’offensive du pouvoir s’affirme : la destruction des droits sociaux n’est possible qu’en brisant l’esprit et les outils de résistance à commencer par les foyers de lutte. Saper la combativité des travailleurs, quadriller les quartiers populaires et bâillonner les universités et lycée, tel est l’enjeu fondamental pour l’ordre établi.

Combattons l’offensive de la bourgeoisie !

Que l’espoir change de camp !

Oser s’organiser, oser lutter, oser vaincre !

Ils veulent enterrer mai 68, déterrons la hache de guerre !

http://agen-nanterre.over-blog.com/

De : AGEN pour un syndicalisme de combat
mercredi 14 novembre 2007



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