08/11/2007

Le mouvement dans les universités, à suivre heure par heure

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Le mouvement dans les universités, à suivre heure par heure

Les étudiants continuent ce jeudi leur grève contre la loi Pécresse sur l'autonomie des universités.

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20h33

Le trafic reprend progressivement. A l'arrivée de la police, les manifestants ont quitté les voies sans incident, avant 20h30. Aucune interpellation n'est intervenue.

Précision: la Police était dans la gare, et les CRS, sur le pont qui surplombe la tête des trains, aucune intervention, les bloqueurs sont partis avant l'arrivée de qui que se soit, passés par les couloirs du métro, sortis à La Chapelle comme des fleurs.Cat

19h30

200 manifestants contre la loi sur l'autonomie des universités occupent les voies grandes lignes de la gare du Nord, à Paris. Debout ou assis, ils ont scandés: «Cheminots avec nous.»
Le trafic des grandes lignes (Eurostar, Thalys, TGV) et de deux lignes transiliennes a été interrompu jeudi à 19h25 par la SNCF, qui a coupé le courant. Les lignes transiliennes bloquées sont celles menant à Persan-Beaumont et Pontoise.
Les manifestants avaient quitté la Sorbonne vers 18h00 puis descendu le boulevard Saint-Michel, avant de remonter le boulevard de Strasbourg et de pénétrer dans la gare.

Fin d'après-midi

En réponse à l'amendement déposé par le député UMP Jean-Paul Anciaux, Valérie Pécresse a consenti jeudi devant l'Assemblée nationale à déplacer 11 millions d'euros du budget 2008 de la rénovation de Jussieu à celle des logemens étudiants.

17h31

Un bref incident a opposé les étudiants qui manifestaient à Paris aux gendarmes mobiles, dans le Ve arrondissement, en milieu d'après-midi.

Les gendarmes ont aspergé de gaz lacrymogène les manifestants et quelques coups de matraque ont volé. Le cortège s'est ainsi vu interdire l'accès à la rue des Ecoles, qui conduit vers la Sorbonne, et les étudiants ont finalement continué de manifester en remontant la rue du Cardinal-Lemoine, en direction du ministère.

17h27

La gare de Rennes est bloquée par les manifestants. Ils se sont assis sur les voies en chantant des slogans hostiles à la réforme, mais interpellant également les syndicats: «Où sont les syndicats» et «Les cheminots avec nous».

Ils ont également lancé des cris hostiles en direction des nombreux journalistes couvrant la manifestation: «Les médias mentent», «Cassez-vous!», pouvait-on entendre.

La SNCF a coupé l'électricité pour éviter tout accident, interrompant la totalité du trafic en direction ou en provenance de Bretagne. La circulation des trains, TGV ou TER, devrait être perturbée durant toute la soirée, prévoyait la SNCF vers 17h.

17h

A Rouen, entre 500 et 700 étudiants manifestent contre la loi Pécresse, à l'appel de l'Unef, de SUD, de la FSU et de la CGT dans le cadre de la journée nationale d'action contre la loi Pécresse sur l'autonomie des universités.

Aux cris de «Tous dans la rue contre la LRU» ou encore «Etudiants, salariés, c'est tous ensemble qu'on va gagner», les manifestants ont défilé de la préfecture à l'hôtel de ville.

Une autre manifestation étudiante était prévue à Rouen dans la soirée, au départ du palais de justice, en marge des syndicats.

16h50

Plus d'un millier de personnes manifestent à Toulouse. Les étudiants et enseignants, qui défilaient derrière une banderole proclamant «étudiant en lutte, retrait de la loi Pécresse» ont effectué plusieurs sit-in le long du parcours qui a démarré place du Capitole. Une autre banderole disait «avec la loi Pécresse, université en détresse».

Les personnels enseignants et non enseignants de l'université du Mirail (Toulouse I), réunis eux aussi jeudi matin en assemblée générale, ont affirmé «leur convergence avec la lutte et les revendications des étudiants contre la loi Pécresse et la régression sociale».

16h45

A Rennes, entre 1.500 à 3.000 étudiants manifestent contre la loi Pécresse. «Medef, la fac ne sera pas ton fief!», «Facs ouvertes aux enfants d'ouvriers, facs fermées aux intérêts privés», scandaient notamment les manifestants. «Abrogation de la loi Pécresse», pouvait-on lire sur des pancartes.

«C'est très positif pour une première manifestation», a estimé Camille Bossé, de l'Unef.

16h38

Blocage et occupation sont votés à l'université de Nanterre Paris X par 615 voix, contre 199 étudiants qui s'y opposaient, notamment pour pouvoir continuer à assister aux cours.

Le débat, qui a duré deux heures, a été très animé, plusieurs étudiants appelant à refuser le blocage et récoltant des bordées de sifflets et de huées, mais aussi des applaudissements, dans un amphithéâtre de 400 places plein à craquer.

«Vous avez le choix entre quelques jours de perturbations effectives ou plusieurs années de contraintes», a lancé un maître de conférence inscrit au Snesup-Fsu, ovationné lorsqu'il a ajouté: «Ce gouvernement célèbre Guy Môquet, mais fait arrêter les enfants (de sans-papiers) à la sortie des écoles.»

D'autres étudiants ont justifié le principe du blocage en expliquant que l'arrêt des cours permettrait la mobilisation des «boursiers, qui sont obligés d'assister aux travaux dirigés pour ne pas se faire sucrer leur bourse».

16h30

Plus de 500 étudiants manifestent à Paris pour protester. C'est la première journée de manifestations dans plusieurs villes de France, à l'appel du Collectif étudiant contre l'autonomie des universités (CECAU).

Les manifestants, qui viennent de Paris I (Sorbonne et Tolbiac), Paris III, Paris IV, Paris VII, Paris VIII (Saint-Denis) et Paris X (Nanterre), ont quitté la place de la Bastille peu après 16h00 pour se diriger vers le ministère de l'Enseignement supérieur, près du Panthéon (Ve).

Les étudiants de Paris VIII ouvrent la marche derrière une banderole «CPE on t'a eu, Pécresse on t'aura» et reprennent en coeur le slogan «A ceux qui veulent privatiser les facs, les facs répondent résistance».

16h11

Les étudiants de l'université de Grenoble votent la grève immédiate. Ils étaient environ 500, réunis en assemblée générale. Elle sera assortie de la mise en place de barrages filtrants devant les bâtiments, mais il n'est pas question, pour l'instant, d'un blocage total, ont décidé les étudiants au cours de cette AG.

«L'université sera uniquement bloquée les 14 novembre, 20 et 29 novembre, journées prévues pour des manifestations nationales dans les transports et à EDF-GDF, puis dans le cadre des grèves dans la fonction publique et dans la magistrature», a précisé l'un des participants.

«Nous allons réfléchir sur les actions à mener, créer des commissions afin d'élaborer et approfondir nos revendications, mais aussi informer les étudiants présents sur le campus», ont-ils ajouté dans un brouhaha général et l'intervention bruyante de quelques contestataires anti-syndicalistes.

Une nouvelle assemblée générale doit avoir lieu mardi prochain sur le campus.

Interviewez Valérie Pécresse, vendredi 9 novembre à 15h sur 20minutes.fr.
Posez-lui dès maintenant toutes vos questions.

16h

Des étudiants ont voté le blocage de Montpellier II. Une nouvelle AG devrait avoir lieu vendredi, pour continuer à informer les étudiants sur la loi sur l'autonomie des universités.

De leur côté, les étudiants de Montpellier III se sont réunis jeudi en assemblée générale unitaire, avec des représentants du personnel administratif. Ils ont évoqué le désengagement de l'Etat dans l'enseignement supérieur et la précarité étudiante. Le principe d'une participation à la journée d'action du 20 novembre des fonctionnaires a été voté.

A Nîmes, dans le Gard, une AG s'est tenue à la mi-journée. Il a été notamment décidé d'organiser vendredi un vote sur le blocage de l'université.

15h48

La fédération d'associations étudiantes (Fage) a déclaré qu'il ne se joindra pas au mouvement de blocage des universités.

«Nous ne sommes pas d'accord avec la plate-forme de revendications des organisations qui demandent notamment l'abrogation de la loi d'autonomie des universités», a expliqué Thiébaut Weber, président de la Fage, à la sortie du bureau de la ministre de l'Enseignement supérieur.

Le président de la Fage a par ailleurs assuré que la ministre «s'était engagée à faire un effort pour le logement étudiant». Le député UMP Jean-Paul Anciaux a annoncé jeudi le dépôt d'un amendement destiné à porter les crédits pour le logement étudiant à 11 millions d'euros, contre 5,7 millions prévus dans le projet de budget 2008. Thiébaut Weber a rappelé qu'il avait demandé 13 millions supplémentaires sur ce poste.

Thiébaut Weber a aussi affirmé avoir eu l'assurance de Valérie Pécresse que des «moyens supplémentaires seraient déployés» pour le volet réussite en licence. La Fage a demandé 80 millions d'euros supplémentaires.

15h30

Interrogé par 20minutes.fr, Jean-Robert Pitte, le président de la Sorbonne, réaffirme son soutien à la réforme des universités et tempère l'ampleur du mouvement à la Sorbonne: «Seul le site de Clignancourt est bloqué, tous les autres sont ouverts. Le mouvement est limité et je souhaite qu'il le reste.»

«La réforme va dans le bon sens mais on pourrait aller plus loin, notamment en orientant dès le collège les élèves afin qu'ils ne choisissent pas à l'université par défaut, juge-t-il. L'université doit s'inscrire dans la préparation d'un projet professionnel. Aujourd'hui, 72% des élèves inscrits en première année, toutes disciplines confondues, ne réussissent pas leur examen de f'in d'année. C'est décourageant.»

15h28

Le blocus de l'UFR Lettres de l'université de Nantes est reconduit jusqu'à mardi .

Réunis à plus de 1.300 dans un amphithéâtre, les étudiants ont exclu sans ménagements de la salle les journalistes présents. De nombreux étudiants ont quitté l'AG une heure plus tard, après un déclenchement de l'alarme incendie.

«C'est une mascarade, ils font durer les débats, ceux qui restent ne sont pas représentatifs des étudiants», a affirmé une étudiante du Centre international des langues (CIL) qui a préféré quitter la salle avec deux camarades.

Les étudiants ont également décidé de manifester devant la présidence de l'université pour réclamer le droit de maintenir leur blocus durant la nuit.

15h

L'université de Lettres et de Langues de Toulouse-Le Mirail vient de voter le maintien du blocage à une large majorité. L'assemblée générale a regroupé plus de 1.500 étudiants.

Une grande majorité des étudiants ont également fait part de leur volonté de voir leur lutte «converger avec celle des salariés» et ont décidé de participer aux manifestations prévues en novembre par les syndicats, notamment contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. «Le Mirail doit donner un signe fort aux autres facs qui se mobilisent», a déclaré une militante de Sud-Etudiant, Egoa, étudiante en licence d'espagnol.

Etudiants et enseignants doivent se retrouver pour une manifestation prévue sur la place du Capitole, face à l'Hôtel de ville de Toulouse.

14h20

Les étudiants de l'UNI (droite universitaire) ont demandé à la ministre de l'Enseignement supérieur de faire preuve de «fermeté» à l'encontre de «la poignée de militants agressifs» qui bloquent les universités. L'UNI, à l'instar des autres syndicats étudiants mercredi, jeudi et vendredi était reçu par Valérie Pécresse.

«Cette fermeté passe par des évacuations, comme celles qui ont déjà eu lieu à la Sorbonne, à Tolbiac et à Nantes», a déclaré Olivier Vial, délégué général de l'UNI. Selon ses informations, «on déplore dans certaines universités des dégradations comme des tags à Perpignan, ou des porte-fenêtres abattues à Tolbiac où des étudiants seraient entrés en début de semaine avec des scie-sauteuses». L'information n'avait pas été confirmée de source policière.

13h30

Une majorité des 500 étudiants de l’université Lyon II, réunis jeudi en assemblée générale sur le campus de Bron, a voté le blocage de l’université à partir du lundi 12 novembre. Le syndicat Unef, majoritaire, a pris position contre le blocage, défendu entre autres par SUD-Etudiants.

12h

La présidente de la Confédération étudiante (Cé), Julie Coudry, demande à Valérie Pécresse des «réponses concrètes aux préoccupations» des étudiants et appelé à ce que les grèves et blocages ne soient pas le «fait d'une fraction minoritaire».
La Cé a été reçu par la ministre de l'Enseignement supérieur. Elle ne conteste pas la loi sur l'autonomie des universités. Dans les domaines de l'insertion professionnelle, l'accès au logement étudiant, les prêts étudiants, «la Cé appelle les étudiants à s'engager, à prendre leur université en main, à débattre, notamment dans les AG».

10h

«Les opérations de blocage d'universités sont d'abord des blocages politiques», affirme Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur, au micro de LCI.

«Si l'université est la vraie raison de ces blocages, il faut m'expliquer pourquoi ces blocages ont lieu l'année où l'Etat consent un investissement inédit pour les universités», a-t-elle poursuivi. «Cette année-là où un gouvernement enfin se décide à prendre à bras le corps la question de l'échec étudiant, cette année-là, il y a un blocage disant: “On n'a pas assez de moyens.” Il y a un décalage complet entre ces deux événements.»

La ministre a répété que «chaque blocage entrave la réussite de centaines d'étudiants». Ella a assuré que Nicolas Sarkozy derrière elle pour la défendre. Après un entretien avec Bruno Julliard, le président de l’UNEF, elle doit rencontrer ce jeudi trois autres organisations: la Fage, l'UNI et la Confédération étudiante.

09h15

Selon l’UNEF, principal syndicat étudiant, 18 universités ont prévu de tenir, ce jeudi, une assemblée générale: Avignon, Besançon, Brest, Caen, Evry, Grenoble, Le Mans, Lyon II, Metz, Montpellier III, Nancy II, Nanterre, Nantes, Nîmes, Orléans, Paris VI, Reims, et Toulouse II.

09h00

Le collectif étudiant contre l'autonomie des universités (Cecau) a appelé à une journée de manifestations un peu partout en France.




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