TOULON - Gérard Cerruti, président de l'union patronale du Var et président de la commission d'appel d'offre de la Chambre de commerce du Var, a été mis en examen jeudi pour "favoritisme" par un juge d'instruction de Marseille, puis remis en liberté, dans un dossier d'escroquerie financière en bande organisée impliquant six autres personnes en Corse, a-t-on appris de sources concordantes.
Le dossier est centré autour des activités de la Société méditerranéenne de sécurité (SMS), une SARL installée en Corse et gérée par un ancien militant nationaliste, Antoine Nivaggioni, qui a pris la fuite lundi. La SMS est titulaire du marché de sécurité et de surveillance des aéroports d'Ajaccio et de Toulon-Hyères, qui sont gérés par les chambres de commerce. La SMS est soupçonnée d'avoir obtenu ces marchés de manière frauduleuse.
La SMS, qui gère le filtrage des passagers et des bagages de l'aéroport d'Ajaccio depuis 2002, aurait donné lieu "à des surfacturations systématiques, pour une somme totale estimée à 1,9 million d'euros," précise-t-on de source proche de l'enquête. De surcroît, "la SMS est aussi responsable de détournements et malversations. Ils ont pompé les fonds puis les ont blanchis dans le cadre d'une société civile immobilière, avec la complicité du comptable de la société".
Les six personnes mises en examen, principalement des cadres de la SMS, pour qui un mandat de dépôt a été requis jeudi après-midi, sont poursuivies pour "escroquerie en bande organisée, abus de bien social, recel en bande organisée, blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs". C'est la JIRS de Marseille, juridiction interrégionale spécialisée, qui a ouvert une information judiciaire en janvier 2007. AP
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