Florimond Guimard, professeur des écoles relaxéFerzende Tastan, kurde et père de cinq enfants, emprisonnéLa relaxe prononcée vendredi 21 décembre par le TGI d'Aix en Provence concernant Florimond Guimard, poursuivi pour avoir manifesté contre l'expulsion d'un parent d'élève de son groupe scolaire à Marseille en novembre 2006, n'est que justice. Elle constitue une victoire pour toutes celles et tous ceux qui combattent la politique xénophobe et liberticide d'un gouvernement qui n'hésite pas à manier l'intimidation contre les citoyens et militants solidaires des Sans Papiers.Cette décision de justice rend légitime l'action du RESF et rappelle plus que jamais que la solidarité n'est pas un délit.
D'autres procès intentés contre des citoyens ayant manifesté leur opposition contre l'expulsion de jeunes ou familles sans papiers rendront leur verdict prochainement. L'issue doit être la même : la relaxe, parce qu'ils n'ont fait que leur devoir de citoyen, refuser l'inacceptable.Amère victoireLe jugement du tribunal d'Aix en Provence ne constitue cependant qu'une satisfaction toute relative.Au même moment, le TGI de Lyon condamnait Ferdenze Tastan, père kurde de cinq enfants à Marseille, à 3 mois de prison et 3 ans d'interdiction de séjour.
Ni les 19 mois de prison déjà passés dans les prisons turques, ni les tortures qu'il y a subi et attestées, ni sa condamnation à 12 ans de prison par l'Etat turc par contumace parce que soupçonné d'être un militant politique kurde, ni les argument de la Ligue des Droits de l'Homme et d'Amnesty International sur la situation des Kurdes en Turquie aujourd'hui, ni la mobilisation du RESF, ni les multiples interventions d'élus, ni la présence de toute sa famille en France (5 enfants dont 4 scolarisés, ses frères qui ont obtenu leur demande d'asile), ni la plaidoirie de son avocate… Rien.Le tribunal n'a rien voulu entendre des risques qu'encourait M. Tastan s'il était expulsé en Turquie et n'a pas hésité à lui porter atteinte de manière totalement disproportionnée ainsi qu'à sa famille en prononçant un emprisonnement et une interdiction de séjour pour le simple fait d'avoir refusé d'embarquer dans un avion qui l'aurait mené vers l'enfer.C'est une honte, c'est dégueulasse de briser des vies humaines ainsi. Toutes les personnes qui connaissent de près ou de loin Ferdenze Tastan et sa famille sont aujourd'hui consternées par cette décision.Plus que jamais RESF appelle à témoigner sa solidarité à M. Tastan et ses proches :-
Envoyer vos courriers de soutien à : Maison d'arrêt de Lyon, TASTAN Ferzende, n°d'écrou 80327, 12 quai Perrache 69002 LYON- Dans le cadre de la campagne nationale de courrier au Ministère de la Honte du 24 décembre au 1er janvier 2008, envoyer vos courriers de protestation concernant M. Tastan à :Ministre de l'immigration, de l'identité nationale et du codéveloppement, Ministère de l'Immigration, 101 rue de Grenelle 75323 Paris Cedex 07Voir toute l'histoire- Les frais de justice de M. Tastan s'élèvent déjà à plusieurs milliers d'euros et ce n'est peut-être pas fini. RESF les prendra en charge.
Une souscription est d'ores et déjà lancéeSolidarité financière et copie des courriers au ministère à envoyer à :RESF13 c/o Mille Babords, 61 rue Consolat, 13001 Marseille06 31 32 48 65 resf13@no-log.org www.educationsansfrontieres.org
source:resf
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