françois Hollande, premier secrétaire du PS, demande une modification de la loi ou de la Constitution pour inclure le temps de parole audiovisuel du président de la République dans celui de la majorité et du gouvernement. Accompagné du député PS Michel Françaix, M. Hollande a été reçu au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) mercredi 16 janvier, a-t-il annoncé à l'AFP.
Il lui a demandé de modifier la répartition "des temps de parole et de confondre le temps d'antenne du président avec celui du gouvernement et de la majorité" pour retrouver une répartition qui accorde à l'opposition "une capacité d'expression", Nicolas Sarkozy étant devenu, juge le numéro un socialiste, "le chef de l'exécutif et même de la majorité". Le président du CSA, Michel Boyon, lui a fait valoir, d'après M. Hollande, que selon une décision du Conseil d'Etat lors de la campagne référendaire, le président de la République "était un acteur institutionnel qui ne relevait pas du débat partisan".
PLURALISME
Pour sa part, M. Hollande "demande au président de la République et au premier ministre d'intégrer une disposition permettant de changer les règles de répartition des temps d'antenne des principaux acteurs politiques, soit dans le cadre du projet de loi constitutionnel qui va être présenté au Parlement au lendemain des municipales, soit à l'occasion de la loi sur l'audiovisuel". "Il suffirait d'une disposition législative institutionnelle, indiquant que le pluralisme doit être apprécié, y compris avec le temps d'expression du président de la République", a-t-il estimé.
Pour le député-maire de Tulle, "la responsabilité de la situation est celle du président de la République". "Soit il ne modifie pas la règle et laisse un système qui est à son seul bénéfice se perpétuer, soit il veut effectivement le pluralisme et il doit en faire la démonstration par une modification de la loi ou de la Constitution." La démarche de M. Hollande se veut "complémentaire" de celle de Laurent Fabius qui a lancé lundi une "pétition populaire pour l'égalité audiovisuelle".
La question de la prise en compte du temps de parole du président de la République avec celui de la majorité "se posera" si la future réforme institutionnelle va vers un régime présidentiel, a déclaré mercredi le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré. "Mon point de vue, c'est que la voix du président de la République ne doit pas être décomptée [dans le] temps de la majorité. Il est le président de la République, il représente la France, quel qu'il soit", de droite ou de gauche, a ajouté M. Debré à l'émission Questions d'info LCP-AFP-France-Info.
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