«Homme et femme, il les créa» n'est pas seulement une phrase tirée de la Genèse. C'est le titre d'un livre aux pieuses intentions que viennent de recevoir les documentalistes de plusieurs lycées, selon l'AEF, une agence de presse spécialisée dans l'éducation. Qu'on en juge par la présentation sur le site de l'éditeur :
«Homme et femme, il les créa» n'est pas seulement une phrase tirée de la Genèse. C'est le titre d'un livre aux pieuses intentions que viennent de recevoir les documentalistes de plusieurs lycées, selon l'AEF, une agence de presse spécialisée dans l'éducation. Qu'on en juge par la présentation sur le site de l'éditeur :
«Notre société a perdu ses repères. La libération de la femme n’a pas supprimé le drame des avortements. Les homosexuels revendiquent un mariage que les couples délaissent. Il faut des lois sur la parité pour tenter de rétablir une égalité de l’homme et de la femme. (…) La crise d’identité des sexes ne menace-t-elle pas la famille ? Certains affirment que la différence entre homme et femme est surtout d’ordre culturel. Aurions-nous vraiment inventé cette différence ? Faut-il alors la gommer ? Faut-il vraiment donner la même éducation aux filles et aux garçons ?»
Comme c'est rafraîchissant !
Puisqu'«il y va de l'équilibre de notre société, du bien-être des familles, du bonheur de tous, femmes et hommes», et qu'il s'agit de redonner des repères, des experts en bonne moralité ont été sélectionnés par l'éditeur, une obscure «Académie d'Education et d'Etudes sociales».
On retrouve ainsi l'inaltérable Tony Anatrella, prêtre et consulteur du conseil pontifical de la Famille, pour qui les homosexuels sont coupables de «narcissisme» et d'une «immaturité foncière».
Mais aussi Christian Vanneste. Premier et unique élu à avoir été condamné pour propos homophobes, il avait déclaré «l'homosexualité inférieure à l'hétérosexualité», et l'a même qualifiée de «menace pour la survie de l'humanité». Battu dès le premier tour des municipales à Tourcoing, le député de l'UMP n'a jamais renoncé à investir le champ intellectuel.
Que ces personnes défendent leurs idées, aussi nauséabondes qu'elles soient, tant qu'il ne s'agit pas d'injurier ou de provoquer à la haine, c'est leur droit. Mais de là à accepter que leur croisade franchisse les portes des lycées, c'est autre chose. L'école doit pouvoir débattre de tout, mais certainement pas se laisser infiltrer par une propagande politique qui ne cache pas son prosélytisme religieux.
http://societales.blogs.liberation.fr/alain_piriou/2008/03/christian-vanne.html#more
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