PERPIGNAN (AFP) — Jacqueline Amiel-Donat, tête de la liste d'union gauche-MoDem à Perpignan, a annoncé lundi qu'elle allait demander l'annulation du scrutin municipal qui a vu la victoire de la liste du maire sortant Jean-Paul Alduy (UMP), après l'arrestation dimanche d'un président de bureau soupçonné d'irrégularité.
PERPIGNAN (AFP) — Jacqueline Amiel-Donat, tête de la liste d'union gauche-MoDem à Perpignan, a annoncé lundi qu'elle allait demander l'annulation du scrutin municipal qui a vu la victoire de la liste du maire sortant Jean-Paul Alduy (UMP), après l'arrestation dimanche d'un président de bureau soupçonné d'irrégularité.
L'homme, placé en garde à vue, était toujours dans les locaux du commissariat lundi.
Battue de 574 voix par le candidat UMP, Mme Amiel-Donat a fait savoir lors d'une conférence de presse "qu'au-delà de l'irrégularité avérée du président d'un bureau d'un quartier populaire du nord de la ville, de nombreuses autres irrégularités ont été constatées dans les autres bureaux de vote".
"Mardi, lorsque les documents électoraux seront disponibles en préfecture, nous allons tous les éplucher pour relever toutes les anomalies", a-t-elle annoncé aux côtés des responsables des multiples composantes de la liste (PS, DVG, PCF, PRG, partis catalanistes transfrontaliers ERC et CDC, Verts)
"De plus nous sommes en train de recueillir les témoignages de ceux qui ont assisté à des manoeuvres frauduleuses. Nous les appelons à témoigner, sans crainte des représailles", a poursuivi Mme Amiel-Donat, appelant à "la fin du règne de la peur et de l'omerta sur la ville".
Dimanche, lors du dépouillement, le président du bureau incriminé a été vu introduisant deux bulletins pendant les opérations. Après ce premier incident, et alors que la police était intervenue, il a été surpris tentant de se débarrasser de 12 autres bulletins cachés dans ses poches et chaussettes.
"Il est inconcevable qu'une personne prenne le risque de 5 ans de prison pour seulement deux bulletins, seuls à être retenus par la commission de contrôle présidée par le président du TGI", a souligné Jacqueline Amiel-Donat.
"Il s'agit de la pointe émergée de l'iceberg d'un système mafieux, dirigé par un chef de clan", a stigmatisé Mme Amiel-Donat, "invitant tous les démocrates à s'élever contre de telles pratiques antidémocratiques en manifestant à 18H00 devant la mairie, munis d'une chaussette".
"Jean-Paul Alduy, sénateur de la République, qui se dit grand démocrate, s'honorerait en démissionnant, pour ne pas commencer un mandat sur une élection entachée d'indignité", a-t-elle conclu.
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A Perpignan, les bulletins étaient dans une chaussette
Perpignan (Pyrénées-Orientales) DE NOTRE CORRESPONDANT
Claude Massonnet | Le Parisien | 18.03.2008 | 07h00
JEAN-PAUL ALDUY, sénateur UMP et maire sortant de Perpignan (Pyrénées-Orientales), n’a pas eu le temps de savourer sa victoire d’une courte tête (45,48 %) sur la coalition de gauche et du MoDem (44,11 %), loin devant le FN (10,42 %). Avant même la proclamation des résultats, ses opposants étaient dans la rue pour demander sa démission après une fraude présumée dans un bureau de vote dont le président avait dissimulé des bulletins et des enveloppes dans sa chaussette droite, avec pour but de « bourrer les urnes ». Hier, la tension est encore montée d’un cran en ville avec la manifestation de plusieurs centaines de personnes devant la mairie pour réclamer de nouvelles élections.
« Ce n’est pas un fait isolé. Ce scrutin a été faisandé.
Il n’a aucune valeur », explique Jean Codognès, numéro deux de la liste de gauche. Les opposants entendent déposer des recours en annulation visant tous les bureaux de vote de la ville, en promettant une compilation très complète de différentes irrégularités et des témoignages précis sur la manière dont le scrutin a été mené. « Nous avons triomphé démocratiquement de l’union contre nature des tout sauf Alduy qui appellent aujourd’hui à l’émeute. Ce n’est pas la faute éventuelle d’un individu qui peut l’entacher », estime Jean-Paul Alduy qui dénonce les attitudes « putschistes » de Christian Bourquin, le président socialiste du conseil général. Hier soir, la garde à vue du président du bureau de vote a été prolongée. Il aurait reconnu avoir stocké des bulletins dans sa chaussette « pour ne pas les égarer pendant le dépouillement
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