01/07/2008

Villiers-le-Bel : la parole des policiers en cause

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Selon l'avocat des familles, qui s'appuie sur le rapport de l'expert judiciaire, "les policiers qui avaient indiqué rouler entre 40 et 50 km/h roulaient en fait à 64,3 km/h sans signe extérieur d'urgence. Ce sont des faits caractéristiques d'une faute pénale".






L'avocat des familles de deux adolescents qui avaient trouvé la mort en novembre 2007 à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) dans la collision entre un véhicule de police et une moto, met en cause l'attitude des policiers sur la base d'un rapport d'expertise, mardi 1er juillet.
La collision mortelle entre une voiture de police et une mini-moto le 25 novembre 2007 avait provoqué plusieurs jours de violences entre jeunes et forces de l'ordre et l'ouverture, trois jours après les faits, d'une information judiciaire pour "homicide involontaire contre X".
Selon Me Mignard, contacté mardi par l'AFP, le rapport de l'expert judiciaire diligenté dans le cadre de cette information judiciaire indique que le véhicule de police roulait à 64,3 km/h, qu'il était en phase d'accélération et qu'il roulait sans gyrophare et sans deux tons.
Une source judiciaire également interrogée par l'AFP a confirmé ces informations et précisé, comme l'avocat, que la moto roulait à une vitesse estimée à 66 km/h.
"Les policiers qui avaient indiqué rouler entre 40 et 50 km/h roulaient en fait à 64,3 km/h sans signe extérieur d'urgence. Ce sont des faits caractéristiques d'une faute pénale qui légitime à posteriori l'ouverture d'une information judiciaire", a déclaré Me Mignard.

"Il s'agit bien d'un accident de la circulation"

Selon l'avocat, le rapport précise également que les policiers intervenaient dans le cadre d'une opération de police judiciaire et non pas dans le cadre d'une patrouille simple comme ils l'ont affirmé dans les jours qui ont suivi la collision.
"Pourquoi les policiers ont-ils dissimulé des informations aussi importantes que la vitesse à laquelle ils roulaient et la nature de l'opération qu'ils étaient en train de mener ?", s'est interrogé Me Mignard.
Selon la source judiciaire, "l'expertise, qui est une opération technique, ne pointe absolument pas l'intention éventuelle des policiers". "Tout dans cette affaire montre qu'il s'agit bien d'un accident de la circulation", ajoute cette source.
Les familles ont demandé un complément d'expertise sur la visibilité des policiers et sur la vitesse de la moto, l'audition de nouveaux témoins et une reconstitution des faits, a précisé Me Mignard. (Avec AFP)

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