Lundi 5 juillet 2010
Publié le 05/07/2010 à 16:50 lepoint.fr
Reuters
La nouvelle démission d'un ministre fragilise Silvio Berlusconi
Silvio Berlusconi a essuyé, lundi, un nouveau revers avec la démission de son ministre et allié Aldo Brancher, responsable du fédéralisme au gouvernement, qui fait l'objet d'un procès pour détournement de fonds. Le départ de cet ancien cadre de la Fininvest, l'empire médiatique de Berlusconi, intervient à un moment délicat pour le président du Conseil, qui a pris dernièrement des mesures impopulaires.
"J'annonce ma décision irrévocable de démissionner de mon poste de ministre du gouvernement", a annoncé Aldo Brancher devant un tribunal milanais en ajoutant qu'il tenait à éviter que l'affaire soit "instrumentalisée" par l'opposition. Aldo Brancher était déjà en procès lorsqu'il a intégré, le 18 juin dernier, l'équipe gouvernementale pour superviser l'élargissement de l'autonomie des régions italiennes en matière de fiscalité, d'éducation et de services de santé.
Il avait demandé à bénéficier de l'immunité ministérielle, mais avait dû y renoncer sous les pressions de la classe politique, l'opposition dénonçant une tentative de Berlusconi pour soustraire un ami à des poursuites judiciaires. Silvio Berlusconi, dont la cote de popularité s'effondre dans les sondages, fait face au mécontentement provoqué par un plan d'austérité de 25 milliards d'euros et un projet de loi sur les écoutes téléphoniques que dénoncent même certains membres de son parti.
Risques et tensions
Dans un communiqué, le chef du gouvernement exprime son soutien à Aldo Brancher tout en disant accepter sa démission afin d'éviter une "controverse injuste". Ce départ fait suite à la démission, en mai, du ministre de l'Industrie Claudio Scajola en raison d'une affaire de contrat immobilier douteux. Cette décision écarte aussi du gouvernement la menace d'un vote de confiance sur Aldo Brancher dont l'opposition avait réclamé la tenue pour jeudi.
"Berlusconi cherche à fermer au moins l'un des nombreux fronts dangereux pour le gouvernement. Mais la coalition au pouvoir est en plein désarroi", estime Rosy Bindi, vice-présidente de la Chambre des députés et présidente du Parti démocrate (centre gauche). L'affaire Brancher constituait une intrigue secondaire dans l'ensemble de problèmes qu'affronte le gouvernement, affecté par la dégradation des relations entre Berlusconi et Gianfranco Fini, président de la Chambre des députés et cofondateur de la coalition de centre droit du Peuple de la liberté.
Le quotidien Il Giornale, qui appartient à la famille Berlusconi, proclame lundi en première page "Fini, meneur du complot" et affirme que l'ancien chef du parti de l'Alliance nationale est prêt à faire tomber le gouvernement. Fini et ses alliés au sein de la coalition gouvernementale avaient critiqué la nomination de Brancher. Ils ont aussi attaqué publiquement le projet de Berlusconi de faire adopter une loi visant à limiter le recours aux écoutes téléphoniques.
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