N'hésitant pas à parler de «xénophobie», le célèbre quotidien américain dresse un tableau au vitriol des récentes propositions du président français en matière de sécurité et d'immigration.
Le New York Times se paie une nouvelle fois Nicolas Sarkozy. Dans un éditorial intitulé «Xénophobie : la chasse aux non-Français», le prestigieux quotidien new-yorkais s'en prend aux récentes propositions du président français en matière de sécurité et d'immigration. Nicolas Sarkozy «attise dangereusement les sentiments anti-immigrés» au nom de «calculs politiques à court terme», juge le journal dans son édition de vendredi.Particulièrement visé, le projet de retrait de la nationalité française aux délinquants d'origine étrangère ayant attenté à la vie d'un membre des forces de l'ordre. «De peur que les électeurs ne comprennent pas qu'une telle loi viserait particulièrement les immigrés musulmans», le ministre de l'Intérieur a «gentiment» ajouté à la liste des griefs la polygamie et l'excision, ironise le New York Times.
«Et ce, dans un pays qui a longtemps défendu avec orgueil le principe d'égalité devant la loi de tous les citoyens français», poursuit le journal, qui note au passage que Nicolas Sarkozy a pour père un immigrant hongrois naturalisé et qu'il a épousé une Italienne ayant également acquis la nationalité française. Il rappelle également à celui «qui aime être appelé Sarko l'Américain» qu'aux États-Unis, la citoyenneté américaine est protégée par le 14e amendement, qu'elle soit de naissance ou acquise.
Les tests ADN et la loi sur la burqa déjà dénoncés
En cause également, les propos du président sur les Roms. «Monsieur Sarkozy a promis de détruire les camps des Roms et de les renvoyer d'où ils viennent, principalement en Roumanie et en Bulgarie». Mais ces deux pays sont membres de l'Union européenne, rappelle l'éditorial. Ainsi, conclut-il, «des centaines de milliers de leurs ressortissants, qui sont en France légalement, risquent désormais de se voir balayer et expulser au cours de raids policiers».Ce n'est pas la première fois que le New York Times, journal de référence de la gauche libérale américaine, s'en prend à la politique de Nicolas Sarkozy. En 2007, la loi sur les tests ADN avait déjà eu les honneurs d'un édito acide, qui l'avait qualifiée de «loi hideuse». Plus récemment, l'interdiction du voile intégral avait suscité l'indignation du quotidien, qui accusait déjà le gouvernement français «d'attiser la haine».
«Faire campagne contre les immigrés est populaire chez les électeurs français de souche et M. Sarkozy ne s'en est jamais caché», analyse cette fois le New York Times. Mais alors que la cote de popularité du chef de l'État est «au plus bas» et que le Front national reprend des forces avec Marine Le Pen, «il est allé plus loin, inquiétant les membres de la droite traditionnelle». Ces derniers, conclut le journal américain, «ont raison de s'inquiéter», et Nicolas Sarkozy «a tort d'ignorer leurs conseils de prudence».
Xenophobia: Casting Out the Un-French
Last week, he proposed stripping foreign-born French citizens of their citizenship if they are convicted of threatening the life of a police officer or other serious crimes. Lest any voter miss the point that such a law would be particularly aimed at Muslim immigrants, Mr. Sarkozy’s interior minister, in charge of the police force, helpfully added polygamy and female circumcision to the list of offenses that could bring loss of citizenship.
Days earlier, Mr. Sarkozy promised to destroy the camps of the Roma and send them back to where they came from, mainly Romania and Bulgaria. Both countries are members of the European Union. Hundreds of thousands of their residents, in France legally, now risk being swept up and expelled in police raids.
And Mr. Sarkozy proposes denying automatic French citizenship to people born in France if their parents are foreign and they have a record of juvenile delinquency.
All of this in a country that has long proudly upheld the principle that all French citizens — native-born or naturalized — are entitled to equal treatment under the law. That applies to Mr. Sarkozy’s Hungarian-born father and Italian-born wife, both naturalized French citizens, and should apply to everyone else.
But immigrant-bashing is popular among nonimmigrant French voters and Mr. Sarkozy has never been shy about doing it. He built his 2007 presidential campaign around his tough record (and inflammatory words) as interior minister. Earlier this year, he ran a divisive campaign to define French national identity because he wanted to fend off the far right anti-immigrant National Front in regional elections. It didn’t work.
Now, with his political fortunes at a new low and the National Front resurgent under younger leadership, he has gone further, worrying traditional conservatives who still believe in the rights of man and the equality of all French citizens. They are right to be concerned, and he is recklessly wrong to ignore their cautionary advice.
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