08/11/2010

La France et la Grande-Bretagne vont tester ensemble leurs armes nucléaires en Bourgogne dès 2014

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La France et la Grande-Bretagne vont tester ensemble leurs armes nucléaires en Bourgogne dès 2014
Le 1er ministre britannique David Cameron et Nicolas Sarkozy ont signé mardi 2 novembre, lors d'un sommet à Londres, 2 traités de coopération en matière de défense d'une ampleur sans précédent. L'un d'eux concerne la création d'un centre pour tester les armes nucléaires françaises et britanniques à Valduc, sur la commune de Salives, en Côte-d'Or.

Le nouveau centre de simulation sera construit sur un site existant du Commissariat à l'énergie atomique à Valduc à 45 km au nord-ouest de Dijon. Il commencera à fonctionner dès 2014 et sera totalement opérationnel en 2022.
"La décision prise aujourd'hui est une importante source d'économies. Les deux pays ont en effet décidé de partager, à parts égales, les coûts de construction, d'exploitation - pendant plusieurs dizaines d'années - et de démantèlement de cette installation. Chaque pays conserve en revanche la propriété et la responsabilité des produits testés et des sous-produits générés", déclare l'Elysée dans un communiqué de presse.
Les traités ont été paraphés lors d'un sommet franco-britannique à Lancaster House, un manoir du centre de Londres. MM. Sarkozy et Cameron s'y sont rencontré en fin de matinée.

Pas d'explosion mais des manipulations

"Cette installation de physique expérimentale permettra de mettre en œuvre des expériences de laboratoire indispensables à la garantie du fonctionnement des armes nucléaires et à leur sûreté. Aucun dégagement d'énergie nucléaire ne se produira durant ces expériences, conformément aux engagements internationaux souscrits par la France et le Royaume-Uni", explique l'Elysée. 
Ce centre de simulation atomique permettra aux scientifiques français et britanniques de "modéliser les performances des ogives et des matières nucléaires" mises en oeuvre par les deux armées, afin d'assurer "la viabilité, la sûreté et la sécurité à long terme de nos arsenaux nucléaires", a précisé l'Elysée.
Même s'il n'y a plus d'explosions grandeur nature, les Britanniques pourraient être amenés à manipuler dans le centre de Valduc du matériel nucléaire réel, a concédé l'Elysée. "Il pourra y avoir des transports de matériel nucléaire britannique en France, a-t-on indiqué.            
La France et la Grande-Bretagne ont toutes les deux ratifié le traité d'interdiction complète des essais nucléaires et ne peuvent donc plus que simuler en laboratoire le fonctionnement de leurs ogives.
Le nouveau laboratoire de Valduc sera complété par un centre de recherche franco-britannique commun qui sera, lui, implanté à Aldermaston au Royaume-Uni. Au total, ces deux structures devraient mobiliser "plusieurs dizaines" de spécialistes français et britanniques et coûter "plusieurs centaines de millions d'euros" aux deux pays. Mais la mise en commun des moyens pourraient permettre d'économiser des "sommes d'argent considérables" selon certains responsables.


Une coopération sans partage

Vantée comme "sans précédent", cette coopération en matière de nucléaire militaire ne remettra pas en cause la sacro-sainte et très sensible indépendance des forces de dissuasion des deux pays, a-t-on tenu à souligner de part et d'autre de la Manche.
Elle se fera "dans le respect total de l'indépendance des forces de dissuasion des deux pays", a indiqué l'Elysée. "Il  n'y aura pas de partage de nos secrets nucléaires", a insisté un responsable britannique.
Les équipes françaises et britanniques continueront à travailler séparément, d'autant que l'arsenal des deux pays est différent. Si la France a conçu ses propres armes nucléaires, le Royaume-Uni est équipé de matériel américain. "On met en commun l'outil mais chaque pays reste propriétaire de ses données propres", a assuré Paris.


Des traités économiques

Un second traité portera création d'une force militaire expéditionnaire conjointe, intégrant des éléments terrestres, maritimes et aériens. De la taille d'une brigade (environ 5.000 hommes) pour chaque pays, elle ne sera pas "permanente" mais "restera disponible en permanence" pour des opérations bilatérales ou sous les drapeaux de l'ONU, de l'Otan ou de l'Union européenne (UE), selon la même source.
        
En plus de ces deux projets-phare, Paris et Londres ont décidé de partager, à partir de 2020, leurs deux porte-avions pour permettre aux avions de l'un des pays d'opérer à partir du navire de son voisin. L'entretien du futur avion de transport A400M et l'entraînement de ses pilotes seront aussi mutualisés.
Plus largement, les deux pays vont annoncer mardi une série de projets militaires communs et d'accords destinés à rapprocher leurs industries de défense en matière de sous-marins, de drones ou de missiles. Il s'agit là, selon l'Elysée, de "partager les coûts de développement" et faire émerger des "champions européens" capables de concurrencer les Etats-Unis.
Ce rapprochement intervient douze ans après le sommet de Saint-Malo, où les deux pays s'étaient déjà promis de renforcer leur partenariat militaire. Mais cette volonté est largement restée lettre morte.
Même largement motivée par des considérations financières, l'initiative franco-britannique suscite déjà les critiques de nombreux eurosceptiques issus du Parti conservateur de David Cameron. "Le partenariat, oui. Mais l'abandon de souveraineté, non", a tenu à les rassurer lundi le Premier ministre.
un article propulsé par TORAPAMAVOA :
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

salut, bravo pour le blog, je vous laisse un lien vers une vidéo youtube parlant de notre cher président ça pourrait intéresser certains : http://www.youtube.com/watch?v=ZvuPDhbDmJE

bonne continuation...restons mobilisés!!

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