12/10/2011

Les pauvres ça vole, les prefêtes sont kleptomanes ou distraites

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.Société

La préfète était partie avec l'argenterie

Le Point.fr - Publié le 12/10/2011 à 18:55
Françoise Debaisieux, préfète de Lozère de 2007 à 2009, est jugée en correctionnelle pour avoir détourné des objets appartenant à sa préfecture.


Une ex-préfète tenue de s'expliquer devant des juges pour vol d'argenterie et d'objets divers et son époux accusé de recel : c'est le procès inhabituel qui s'ouvre au tribunal correctionnel de Mende, jeudi. Françoise Debaisieux, 57 ans, ancienne préfète de Lozère de l'automne 2007 à l'été 2009, y comparaît pour avoir détourné de la vaisselle, de la lingerie et des meubles appartenant à sa propre préfecture, donc à l'État. Un curieux inventaire où l'on retrouve, entre autres, un seau à champagne, des nappes et divers ustensiles. Le tout ne représente pas plus d'un millier d'euros. Mais ceci a valu à la haute fonctionnaire la radiation du corps préfectoral en 2010, et lui fait encourir jusqu'à dix ans de prison et 150 000 euros d'amende.

L'affaire a évidemment fait grand bruit dans la plus petite préfecture de France, où l'on a du mal à comprendre pourquoi la préfète, jusque-là toujours bien notée dans sa carrière administrative, "a emprunté" un lot d'objets sans grande valeur. Ils avaient été retrouvés à son domicile privé des Ardennes, par les enquêteurs du SRPJ de Montpellier, après qu'ils eurent été cochés comme manquant à l'inventaire. Alors, cleptomanie maladive ou négligence ? Toutes les hypothèses ont couru et continuent d'alimenter les conversations du personnel préfectoral. "Les biens mobiliers ou objets sont consignés par écrit et leur disparition ne pouvait pas passer inaperçue", confie un fonctionnaire.

Us et coutumes

De son côté, l'ex-préfète, aujourd'hui à la retraite, avance qu'elle pensait que ces objets étaient liés à sa fonction et non à la préfecture de Lozère. Françoise Debaisieux occupait son premier poste préfectoral à Mende, après une longue carrière à la Drass, et explique qu'elle n'était pas au courant des us et coutumes de son nouveau corps d'affectation. Elle avance également que certains des biens disparus avaient été achetés par ses propres soins avec de l'argent public et qu'elle avait fait conserver les factures par ses services. Ses arguments n'ont pas convaincu l'État, qui a appuyé sa demande de mise en congé. Elle occupait alors son second poste à Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, quand elle a été définitivement radiée de la préfectorale.

Son conseil, maître Scheuer, du barreau de Montpellier, estime pour sa part : "Beaucoup de contre-vérités ont été dites ou écrites sur une affaire forcément de nature à faire fantasmer." Il entend s'en tenir à la "réalité du dossier pour convaincre les juges de la bonne foi" de l'ancienne préfète, lors d'une audience prévue sur une seule journée qui devrait attirer une affluence inhabituelle dans le modeste tribunal correctionnel de Mende.



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