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Accusé de harcèlement sexuel, le maire UMP du Raincy Éric Raoult invoque une "séduction" mutuelle

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 Le maire UMP du Raincy Éric Raoult, accusé de harcèlement sexuel par une femme qui dit avoir reçu de lui plusieurs milliers de SMS, a invoqué vendredi un jeu de "séduction" avec une personne à la "plastique agréable".
"C'est une manœuvre, cette affaire qui date d'il y a deux ans sort à quelques jours des municipales. Je ne l'ai pas harcelée ou courtisée, mais je reconnais qu'il y avait une sorte de séduction", a déclaré l'ancien ministre, lors d'une conférence de presse dans sa mairie. Le Figaro diffusait il y a quelques jours certains des messages envoyés:

11 novembre 2011: "Tes seins sont notés triple A (...)"; "Vous êtes très désirable et vous le savez". 1er mars 2012: "Je veux vivre pour vous. Vous êtes trop belle et intelligente (...)".

Photographies et copies d'échanges de SMS à l'appui, le candidat à sa propre succession dans cette ville cossue de Seine-Saint-Denis a dressé un portrait peu amène de l'ancienne responsable du Centre communal d'action sociale (CCAS) de la ville, qui a porté plainte à son encontre en juillet 2012.
"Cela a sans doute fait remonter ma libido"
Agnès Desmarest, 33 ans, a fait constater par huissier quelque 150 pages d'échanges avec le maire. Selon son avocate, près de 7000 SMS de Raoult, sur une quinzaine de milliers de textos échangés en tout, ont été consignés.
Le maire, qui reconnaît des envois de SMS mais qui affirme en avoir reçu des "suggestifs", a fait valoir qu'il était hospitalisé pour une attaque cérébrale lorsque les échanges avaient commencé.
Il a par ailleurs présenté à la presse des photographies très dénudées de Desmarest., certaines qu'il dit avoir reçues sur son téléphone portable, d'autres retrouvées sur l'ordinateur du CCAS qu'elle utilisait.
"J'étais souffrant, séparé de ma femme et elle montrait qu'elle voulait que j'aille mieux. Elle a une plastique agréable, cela a sans doute fait remonter ma libido", a-t-il poursuivi, jurant "qu'il ne s'était jamais rien passé".
La collaboratrice n'était pas une "blanche colombe", d'après le maire
Tournage d'une émission de téléréalité alors qu'elle était en poste, seconde activité de gogo danseuse dans des discothèques de la région parisienne et plainte de la ville pour un trou de 860 euros dans les caisses du service social: le maire s'est évertué à démontrer qu'elle n'était pas une "blanche colombe".
Se disant "confiant juridiquement sur cette affaire" mais "moins sur l'issue du scrutin", Éric Raoult a proposé de mettre à la disposition du parquet de Bobigny, où une enquête préliminaire a été ouverte pour harcèlement moral et sexuel, ses deux téléphones portables, ainsi que le disque dur de l'ordinateur de bureau de son ancienne collaboratrice.
Selon l'avocate d'Agnès Desmarest, actuellement en arrêt maladie, cette dernière a commencé à faire l'objet de mesures disciplinaires après un voyage professionnel au Maroc, en mars 2012, où elle aurait refusé des avances du maire.
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