Mardi 22 mai 2007, le conseil municipal de Castres (Tarn) a voté la mise en place du premier conseil pour les droits et devoirs des familles. C’est la première municipalité à mettre en application de manière officielle un des nombreux articles de la loi prévention de la délinquance votée le 5 mars 2007. Ce conseil composé de trois élus et de deux représentants de la préfecture laisse peu de doute sur le dialogue que souhaite instaurer le maire UMP, Pascal Bugis avec les familles repérées comme étant en difficulté. Les recommandations et mesures d’accompagnement annoncées par le maire de Castres sont principalement des rappels à la loi et un chantage aux allocations familiales. Sous couvert de prévention, c’est une fois de plus une attaque faite envers les populations les plus pauvres qui devront subir le contrôle des élus qui les convoqueront pour les punir. C’est en effet un véritable tribunal municipal que permet la mise en application de cette loi. Enfin, comme les élus ne sont sur le terrain qu’en période électorale, c’est en s’appuyant sur les professionnels de la santé, de l’éducation et du social qu’ils pourront mettre en oeuvre cette politique de contrôle. Nous continuons d’exiger le retrait de cette loi et de toutes les lois sécuritaires qui ne sont là que pour punir les pauvres et toutes celles et ceux qui refusent le système capitaliste. Nous nous engageons à être aux côtés des professionnels qui choisiront la résistance et qui refusent de devenir des délateurs. Nous soutiendrons aussi les personnes et les familles qui subiront cette repression. Cette résistance ne sera efficace que si elle est collective. La fédération CNT santé social fonction publique territoriale continuera à lutter avec les autres organisations du collectif national unitaire de résistance à la délation.
Paris le 22 mai 2007
De : CNT santé social FPT
jeudi 24 mai 2007
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire