jeudi 24 mai 2007 (23h37) :
Appel de la FSE Paris I/IV pour la manif du samedi 2
juin à Paris
1 commentaire
APPEL DE LA FSE PARIS I/IV http://oxygenefse.free.fr
TOUS A LA MANIFESTATION CONTRE LA POLITIQUE PATRONALE
DE SARKOZY !
SAMEDI 2 JUIN PLACE BLANCHE 14H30
Sarkozy et Fillon ont annoncé leur intention de faire
voter en juillet une loi renforçant l'autonomie des
universités. Il s'agit de permettre aux établissements
de « s'organiser comme ils l'entendent, recruter leurs
enseignants comme ils l'entendent, créer les
enseignements qu'ils veulent, mettre en place les
accords avec les organismes de recherche, avec les
grandes écoles, avec les entreprises sans avoir besoin
de demander l'autorisation à des tutelles qui ne sont
pas les mieux placées pour juger de ces questions »
(Fillon, Europe 1, mercredi 23 mai). L'autonomie des
universités est simplement le moyen de renforcer leur
dépendance à l'égard du patronat (qui décidera
directement du contenu des formations, de
l'orientation des recherches, etc.). Cette autonomie
totale impliquera bien sur, dans un second temps, la
possibilité pour les universités de fixer elles-mêmes
leurs frais d'inscription et de choisir leurs
étudiants. Sarkozy l'a clairement annoncé dans sa
campagne. Cela ne fait aucun doute.
Sarkozy et Fillon ont par ailleurs l'intention de
faire passer dès juillet des dispositifs sécuritaires
(peines planchers pour les récidivistes) et
anti-immigrés (restriction du regroupement familial).
Dès cette année, ils veulent également restreindre le
droit de grève (service minimum), mettre en place le
contrat unique de travail précaire pour tous. Le
programme de Sarkozy est un programme de guerre de la
bourgeoisie contre le monde du travail.
Dès le soir de l'élection de Sarkozy, des milliers de
jeunes et travailleurs en France ont montré leur
détermination à résister. La grève à la fac de
Tolbiac, des Assemblées générales de centaines
d'étudiants à Tolbiac, Toulouse, Nanterre, la
Sorbonne, Lyon ont montré la détermination des
étudiants à ne pas laisser faire, à ne pas se laisser
intimider, à surmonter la démoralisation en s'unissant
dans la lutte.
La Fédération Syndicale Etudiante est totalement
solidaire des luttes pour l'instant éparses qui ont
éclaté. Pour nous, conformément à notre charte, le
syndicat ne doit pas avoir d'intérêt distinct de ceux
des travailleurs : « Le syndicat est un outil au
service de la lutte et doit favoriser son
auto-organisation ». Il ne doit pas déposséder les
travailleurs de leurs luttes, mais oeuvrer à
l'émergence d'une communauté de lutte la plus
puissante possible pour combattre l'adversaire de
classe.
Alors que les principales directions syndicales
faisaient allégeance à Sarkozy, se concertaient avec
lui, crachaient sur la jeunesse en lutte, un front
d'organisations de jeunesses a fait corps avec les
Assemblées générales en appelant à des manifestations
mercredi 16 mai. Ce front s'est fissuré mardi 22 mai,
des organisations (JCR, JC) refusant d'appeler à une
nouvelle journée de manifestations samedi 2 juin,
perspective qu'avait dressée l'Assemblée générale du
16 mai après la manifestation parisienne.
La FSE déplore que des organisations préfèrent la
défense de leurs intérêts boutiquiers à la préparation
de la riposte de masse et de classe qui est dès
maintenant nécessaire. Elle appelle toutes les
organisations du mouvement ouvrier à cesser toute
concertation avec le gouvernement et à appeler aux
manifestations du 2 juin.
La FSE appelle tous les étudiants à s'organiser en
comités de résistance, à convoquer partout où c'est
possible des Assemblées générales. Les manifestations
du 2 juin ne sont pas une fin en soi, mais une étape
importante dans la perspective de la grève générale.
La FSE lance un appel à tous les travailleurs :
marchons ensemble samedi 2 juin. A toutes les forces
(politiques, syndicales, médiatiques, ...) qui veulent
nous maintenir séparés, isolés, les uns des autres,
nous démontrerons que nous sommes capables de déjouer
leurs manoeuvres et de nous rassembler pour lutter
ensemble contre la politique patronale, raciste, et
autoritaire de Sarkozy.
De : FSE Paris
jeudi 24 mai 2007
1 commentaire:
La loi sur l'autonomie des universités sera bien votée en juillet, selon la FSU
PARIS (AP) - La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a confirmé vendredi matin à la FSU que la loi sur l'autonomie des universités serait bien votée en juillet, selon le secrétaire général de l'organisation syndicale Gérard Aschieri, qui interpelle à ce sujet le président de la République Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon.
Tous les syndicats, à l'exception de l'UNI, déplorent la "précipitation du gouvernement". Jeudi, l'UNEF, premier syndicat étudiant, a mis en garde contre "le risque d'affronter un refus très large des étudiants et de la communauté universitaire, et d'animer dès ces prochaines semaines un profond sentiment de défiance".
Valérie Pécresse reçoit tour à tour depuis mercredi soir les présidents d'universités, les organisations syndicales des personnels et des étudiants et se donne un mois pour discuter du contenu du texte avec les syndicats, selon M. Aschieri, qui dit toutefois n'avoir pour l'heure ni calendrier ni document.
"Il y a un sujet de conflit évident, c'est le vote de la loi en juillet sur l'autonomie et la gouvernance. Nous avons rappelé que nous n'étions pas d'accord avec cette précipitation, que c'était contraire au dialogue social", a déclaré à l'Associated Press le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU), reçu vendredi matin par la ministre. "Nous avons eu sur ce sujet une porte fermée avec pour réponse que le président et le Premier ministre ont décidé", a-t-il ajouté.
Mercredi, le Premier ministre François Fillon avait annoncé que la loi sur l'autonomie des universités serait votée en juillet.
M. Fillon a affirmé sur Europe-1 qu'il n'était pas question de mettre en place une sélection à l'entrée des universités ou d'augmenter les frais d'inscription. "Il est question de donner de l'autonomie aux établissements pour qu'ils puissent s'organiser comme ils l'entendent, recruter comme ils l'entendent, créer les enseignements qu'ils veulent", a-t-il indiqué.
"On nous dit que tout est négociable dans le contenu, sauf bien sûr les choses qui en sont exclues et avec lesquelles nous sommes d'accord à savoir l'absence de hausse des droits d'inscription, de nouvelle modulation de ces droits et aussi pas de sélection à l'entrée des universités", a expliqué M. Aschieri vendredi.
Pour lui, "le problème, c'est que lorsque les universités seront autonomes, il y a un risque que ces mesures rentrent par la fenêtre alors qu'on les a exclues par la porte".
Valérie Pécresse a par ailleurs annoncé l'ouverture de cinq chantiers, sur l'insertion professionnelle des étudiants, les conditions de vie étudiante, notamment en matière de logement et d'aides sociales, la carrière des personnels, les conditions matérielles des universités et enfin le statut des jeunes chercheurs et des enseignants.
"Ce sont des sujets importants dont on souhaite discuter, mais ça ne compense pas la question de l'autonomie. Si dans l'autonomie des mesures préempte par exemple les discussions sur l'avenir des personnels, ça va poser un problème", explique le secrétaire général de la FSU, qui "interpelle" le président de la République et le Premier ministre", sur la loi. AP
Enregistrer un commentaire