Paris aurait forcé la main à EADS pour l'indemnité de Forgeard
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FRANCFORT (Reuters) - Le gouvernement français est intervenu auprès des administrateurs d'EADS afin d'obtenir le versement d'une indemnité de départ de 8,5 millions d'euros à l'ancien patron d'Airbus Noël Forgeard, affirme mardi le co-président allemand d'EADS dans un entretien.
"Ce qui est exact, c'est que le gouvernement français nous a d'une certaine manière forcé la main", a-t-il dit au Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Forgeard, co-président exécutif d'EADS jusqu'en juillet 2006, a dû démissionner de la maison-mère d'Airbus après l'annonce de retards de livraison du très gros porteur A380.
Le conseil d'administration du groupe de défense et d'aérospatial européen a décidé de lui verser un "parachute doré". Mais cette décision, assure Enders, n'a été adoptée après l'intense travail de lobbying de l'exécutif français.
"L'histoire de M. Forgeard chez EADS, c'est celle de l'Etat français qui a exercé une très forte influence sur EADS du début à la fin", poursuit Enders.
L'Etat français est présent au capital d'EADS à hauteur de 15% via une société, la Sogeade, représentée au conseil d'administration d'EADS par le groupe Lagardère.
Cet épisode apporte la preuve, estime Enders, que les Etats n'ont pas leur place dans la direction des entreprises.
Le "parachute doré" de Forgeard s'est transformé en un sujet de polémique durant la campagne présidentielle française, alors que l'avionneur européen s'apprête à supprimer 10.000 emplois dans le cadre de sa restructuration.
En avril, le ministre de l'Economie, Thierry Breton, a démenti être intervenu auprès des administrateurs d'EADS dans l'affaire Forgeard.
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