24/06/2007

Délinquance: Michèle Alliot-Marie veut donner "un nouvel élan" aux GIR

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PARIS (AP) - Pour lutter contre l'insécurité dans les quartiers difficiles, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie compte "donner un nouvel élan" aux GIR (Groupes d'intervention régionaux).

Lors du "Grand Rendez-vous" Europe-1/TV5Monde/"Le Parisien/Aujourd'hui en France", elle a évoqué dimanche soir les "phénomènes de bandes qui depuis quelques années règlent de plus en plus leurs comptes avec des armes sur fond de trafic de drogue très souvent".

Elle a précisé que ces phénomènes étaient présents "de la façon la plus frappante" dans cinq départements: la Seine-Saint-Denis, l'Essonne, le Rhône, les Bouches-du-Rhône et le Nord. Refusant tout "amalgame", elle a noté que "l'immense majorité de la population" des quartiers concernés n'aspire qu'à "vivre tranquillement".

Face aux "phénomènes de bandes", Michèle Alliot-Marie a jugé "indispensable" de mieux prendre en compte les "évolutions de la délinquance". La ministre a "l'intention de relancer -et d'une façon très forte et très active- les GIR, c'est-à-dire ces groupements qui permettent (...) de faire intervenir régionalement à la fois la police, la gendarmerie, les douanes, les services fiscaux".

En détectant les sources illégales de revenus, les GIR permettent de "prendre sur le fait les gens qui effectivement participent à ces réseaux" de trafic de drogue, a-t-elle affirmé. "Dans le même temps (...) il faut isoler tous ces gens", a-t-elle estimé. Pour cela, elle veut "rétablir" la confiance entre les habitants de ces quartiers et la police.

Michèle Alliot-Marie a précisé qu'elle aborderait "essentiellement" deux thèmes lundi à Bruxelles avec ses homologues européens: le grand banditisme et le terrorisme.

En France, "le plan Vigipirate (...) est toujours au niveau rouge, c'est-à-dire l'avant-dernier parce qu'il y a effectivement toujours des risques", a-t-elle rappelé. Le niveau écarlate est le plus élevé de l'échelle de vigilance.

Selon la ministre, "notre pays est sous une menace terroriste qui n'est ni plus importante ni moins importante qu'autrefois, qui nécessite une vigilance de tous les jours". "C'est la raison pour laquelle vous continuez d'avoir dans les aéroports, dans les gares, une vigilance. Sans parler de tout ce qui se passe par en dessous et qui nous a permis effectivement de neutraliser un certain nombre de réseaux qui auraient pu représenter un véritable danger pour notre pays", a-t-elle dit. AP

cb/cov/cr

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