24/06/2007

Pour une Coalition internationale des villes contre le racisme

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Avec l’UNESCO, avec la société civile lyonnaise, je me suis battue depuis des années pour le respect des droits et contre les discrimination. En 2004 mars, j’ai participer, à Nuremberg, au lancement de la Coalition Européenne des villes contre le racisme. Une initiative proposée par l’UNESCO qui vise à établir un réseau des villes intéressées par l’échange d’expériences afin d’améliorer leurs politiques de lutte contre le racisme, la discrimination et la xénophobie. En effet, des conventions, recommandations ou déclarations internationales élaborées en amont sont ratifiées et mises en œuvre par les États. Toutefois, afin de traduire en actions concrètes ces instruments internationaux et nationaux, il est extrêmement important d’impliquer les acteurs sur le terrain, y compris les victimes des discriminations.

Aujourd’hui, il ya urgence. C’est pourquoi, l’UNESCO a choisi la ville comme un espace privilégié pour lier entre elles les actions en amont et en aval. Décideurs politiques au niveau local, les autorités municipales occupent une position clé pour impulser ces synergies. L’objectif final est d’impliquer dans une Coalition internationale les villes désireuses de mener ensemble une lutte concrète contre le racisme. Afin de prendre en compte les spécificités et les priorités de chaque région du monde, des Coalitions sont d’abord créées à l’échelle régionale. Elles se dotent chacune d’un programme commun d’action.

La Coalition européenne des villes contre le racisme est la première étape dans la création de la Coalition internationale. Le Plan d’action en dix points de la Coalition européenne des Villes contre le racisme a été finalisé. En étroite coopération avec la Ville de Nuremberg (Allemagne) qui a joué le rôle de « ville-chef de file » pour l’Europe, l’UNESCO y a organisé une réunion d’experts en juillet 2004. Envoyés par les villes de Barcelone, Cracovie, Paris, Saint-Denis, Stockholm, outre Nuremberg, représentant d’ONG ou chercheurs, ces experts ont discuté des éventuelles actions à prendre en compte dans le Plan d’action. Ce Plan d’action est composé de dix engagements couvrant différents domaines de compétence locale tels que l’éducation, le logement, l’emploi ou les activités culturelles et sportives. Il suggère particulièrement des choix d’action que les autorités locales peuvent compléter et développer.

Selon l’UNESCO, les villes signataires s’engageront à intégrer le Plan d’action dans leurs stratégies et politiques municipales. Elles veilleront à y faire participer les divers acteurs de la société civile à sa mise en œuvre. En ce moment, des initiatives similaires sont en processus de création dans les autres régions du monde, avec l’Asie-Pacifique, l’Afrique et l’Amérique Latine-Caraïbes qui devraient établir leurs coalitions en 2006 et le Moyen-Orient en 2007.

Devant la montée des sentiments racistes et discriminatoires partout dans le monde un travail de réflexion et d’information collective et pédagogique sur comment les villes « leaders » de chaque région essayent d’affronter ce problème ainsi que les initiatives et actions qu’ils mettent en place est urgent.

Dans ce sens, j’ai participé à une table-ronde avec des maires ou des représentants des villes « leader » de chacune des coalitions régionales contre le racisme et la discrimination que présenteront leurs expériences et discuteront d’une façon comparative et avec la salle des différents méthodologies et initiatives dans leurs régions respectives.
De : Sabiha AHMINE

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