08/07/2007

Manuel Valls a perdu sa ceinture de pantalon

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Manuel Valls refuse de "diaboliser" Nicolas Sarkozy à nouveau
Reuters
Reuters - il y a 47 minutes

PARIS (Reuters) - Manuel Valls met en garde les socialistes contre une nouvelle diabolisation de Nicolas Sarkozy et accorde le bénéfice du doute au président de la République sur l'ouverture à gauche.
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Dans Le Parisien Dimanche, le député-maire PS d'Evry entend distinguer "les simples débauchages des modestes mais véritables changements" comme confier la présidence de la commission des Finances de l'Assemblée nationale à un membre de l'opposition.

Nicolas Sarkozy souhaite voir Dominique Strauss-Kahn accéder à la présidence du FMI et Jack Lang intégrer la future commission sur la rénovation des institutions, dernières mains tendues en date aux socialistes après la nomination de six personnalités de gauche au gouvernement.

Le président "nous livre une guerre de mouvement qui déstabilise aussi son propre camp. Au-delà des craintes que sa démarche peut susciter, je veux prendre cela comme une invitation à l'initiative", explique Manuel Valls qui rejette l'opposition systématique.

"Combattre des mesures économiques et sociales que je juge injustes et inefficaces - le bouclier fiscal ou les franchises médicales - ne passe pas par le sectarisme, l'aveuglement, le repli sur soi. Tourner le dos à la 'vieille politique', c'est-à-dire la vocifération, et au rejet systématique de tout ce qui peut venir du gouvernement nous permettra d'être demain plus audibles", estime l'ancien porte-parole de Lionel Jospin, qui prône un "big bang intellectuel qui change en profondeur le PS".

"Attention à ne pas diaboliser une nouvelle fois Nicolas Sarkozy d'autant que cela n'a pas été d'une grande efficacité ces derniers mois. Sans doute le nouveau rôle du président devra-t-il être inscrit dans une réforme des institutions qui renforce le Parlement", poursuit Manuel Valls.

"Je me réjouis qu'il y ait un président actif et omniprésent. Ce qui ne signifie pas, évidemment, accaparement de tous les pouvoirs", prévient-il.

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