Relaxe de deux Français s'étant opposés à l'expulsion de Maliens
04.09.07 | 10h27
PARIS (Reuters) - Le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a relaxé deux Français poursuivis pour "incitation à la rébellion" après s'être interposés, avant le départ d'un vol d'Air France Paris-Bamako, entre des policiers et des Maliens qui s'opposaient à leur expulsion.
A l'audience, en juillet, le parquet avait demandé 1.000 euros d'amende avec sursis pour Marie-Françoise Durupt et 500 euros d'amende avec sursis pour Youssouf Soumounou. Les deux prévenus, qui encouraient jusqu'à deux mois de prison ferme, avaient plaidé leur innocence.
L'incident s'est produit le 28 avril lorsque trois Maliens embarqués avec des policiers à bord du vol Paris-Bamako s'étaient levés pour manifester leur désaccord, au moment du décollage, avant d'être maitrisés.
Marie-Françoise Durupt a déclaré à l'audience de juillet avoir alors dit aux policiers qu'elle avait "honte d'être française". Youssouf Soumounou a affirmé de son côté être intervenu verbalement pour séparer les Maliens et les policiers. Tous deux ont nié d'autres propos plus violents et attitudes plus agressives qui leur étaient prêtés par les policiers.
Les deux prévenus avaient été débarqués du vol avant son départ, à la demande du commandant de bord, ainsi que deux des Maliens en voie d'expulsion.
Les incidents de ce type qui se multiplient à bord des vols à destination de pays africains ont conduit les syndicats d'Air France à demander à la compagnie de refuser sa participation aux opérations d'expulsion, sans suite pour le moment.
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