04/09/2007

Un bla bla humanitaire, pas vraiment d'explication

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Cécilia Sarkozy s'explique sur la libération des infirmières bulgares
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 04.09.07 | 08h10 • Mis à jour le 04.09.07 | 12h58

Pressée par la gauche de témoigner devant la future commission d'enquête sur les conditions de la libération des infirmières bulgares par la Libye, Cécilia Sarkozy confirme qu'elle s'y refuse – je crois que ce n'est pas ma place" –, mais entend "faire la lumière" sur son rôle dans cette affaire, dans un entretien au quotidien régional L'Est républicain, publié mardi 4 septembre.

Alors qu'une polémique s'est fait jour sur les contreparties accordées par la France au régime libyen, notamment sur le nucléaire, l'épouse du président de la République explique qu'"à [son] niveau", seules des"contreparties d'ordre médical" ont été proposées. "J'ai offert à l'hôpital de Benghazi des médecins chargés de former leurs homologues palestiniens, des équipements, des traitements contre le sida et des visas rapides pour que ces cas urgents puissent venir se faire traiter en France", précise-t-elle, ajoutant qu'elle "[suit] l'évolution de tous les enfants contaminés".

"PAS DE RÔLE PARTICULIER"

Mme Sarkozy explique la réussite de son intervention par le fait qu'elle est arrivée sur place "en tant que femme, en tant que mère, sans forcément [s']attarder sur la complexité des relations internationales, mais avec la ferme intention de sauver des vies", et en se concentrant "sur la libération des infirmières et sur ces enfants qui vivent un enfer depuis huit ans". Les discussions avec le colonel Khadafi ont eu lieu "en anglais et en tête-à-tête, sans interprète". "Je pense qu'il a compris qu'avec moi, il pouvait faire un geste humain susceptible d'améliorer son image", explique-t-elle, ajoutant avoir négocié avec d'autres dirigeants libyens.

Cécilia Sarkozy, qui n'exclut pas de retourner en Libye prochainement "si cela est nécessaire", dit "ne pas avoir de rôle particulier" dans la République, alors que ses deux voyages dans ce pays, en tant qu'"émissaire personnelle" du chef de l'Etat selon l'Elysée, avaient fait débat. "Chacun a le devoir de s'engager quand il le juge nécessaire. Là, je l'ai fait avec mon cœur et ma détermination", lance-t-elle, avant de prévenir : "On ne m'empêchera jamais d'essayer d'aider ou de soulager la misère du monde, dans quelque pays que ce soit."

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