22/10/2007

La dernière lettre d'un résistant de 16 ans lue par des enseignants en Franche-Comté

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BESANCON - Alors que la lettre du jeune résistant communiste Guy Môquet à sa famille sera lue dans les lycées de France à la demande de Nicolas Sarkozy, des enseignants liront ce lundi la dernière lettre d'un résistant de Besançon (Doubs), Henri Fertet, fusillé à l'âge de 16 ans, le 15 septembre 1943, annonce lundi "L'Est Républicain".

Ce jeune lycéen du lycée Victor-Hugo de Besançon avait été arrêté par les occupants allemands pour l'attaque de deux sentinelles au fort de Montfaucon, un attentat à l'explosif d'un pylône de haute tension et l'attentat contre un commissaire des douanes.

Sa dernière lettre à ses parents avait été lue à la BBC par Robert Schuman, à la demande du général De Gaulle. Elle se trouve aujourd'hui exposée au musée de la Résistance à Besançon.
"Ma lettre va vous causer une grande peine, écrit Henri Fertet, vous ne pouvez douter de ce que je vous aime aujourd'hui, car avant je vous aimais par routine, mais maintenant je comprends tout ce que vous avez fait pour moi et je crois être arrivé à l'amour filial véritable (...)".

"Je meurs pour ma patrie. Je veux une France libre et des Français heureux, (...). Les soldats viennent me chercher.

Je hâte le pas. Mon écriture est peut-être tremblée, mais c'est parce que j'ai un petit crayon. Je n'ai pas peur de la mort, j'ai la conscience tranquille (...) ".

"Adieu, la mort m'appelle, je ne veux ni bandeau, ni être attaché. Je vous embrasse tous.

C'est dur quand même de mourir. Mille baisers". "Un condamné à mort de 16 ans".



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