45 ans après la fin des hostilités, l’armée française vient de remettre aux généraux algériens les plans des champs de mines installés entre 1956 et 1959 aux frontières avec le Maroc et la Tunisie.
Des onze millions (11 millions !) d’engins de mort disséminés dans le bled et le long des routes, trois millions seraient encore enterrés, pour la plupart actifs.
Pendant près d’un demi-siècle, aucun gouvernement n’a jamais ordonné aux militaires français de s’acquitter de l’acte humanitaire le plus élémentaire entre deux nations en paix : révéler l’emplacement de bombes à toute stratégie inutiles, sauf à tuer et à mutiler bergers, gosses aventureux et nomades, et à servir de matériel de base aux groupes islamistes.45 ans (45 !) d’infamie que nos gouvernants ont gaillardement supportés, sans honte ni remords, ministres remettant sans doute à l’occasion un ruban rouge aux crapuleux industriels de l’enfer qui se sont enrichis –et continuent de le faire- dans ce commerce immonde.
Sans même évoquer une droite couvant on ne sait quelle haine revancharde, il semble ahurissant qu’aucun homme de gauche aux affaires depuis 1981 n’ait jamais trahi ce scandale ni encore moins fait quoi que ce soit pour y mettre fin.La honte, vous dis-je !
Mathias Delfe
http://infosensolde.blogs.nouvelobs.com/archive/2007/10/23/la-honte.html
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